Aide d’urgence: Où vont les dons en vivres destinés aux populations du Nord?

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Dispersés dans les grandes villes du sud, les déplacés survivent difficilement et la situation est inquiétante sur le terrain. Si rien n’est fait, de nombreux enfants et femmes risquent de mourir de faim . La question qu’on doit se poser est de savoir où vont les dons en vivres destinés à ces déplacés? Le gouvernement montre de plus en plus son incapacité à venir en aide aux plus vulnérables.

Don riz (photo archives)
Don riz (photo archives)

Si, au départ, la création du ministère de l’Action humanitaire, de la solidarité et des personnes âgées avait suscité beaucoup d’espoir, tel ne semble plus être le cas. Malgré le volume impressionnant des dons, des milliers de déplacés n’ont pas reçu la moindre aide depuis plusieurs mois.  Selon les chiffres communiqués par la Commission Mouvement de Population (CMP), les populations déplacées internes sont au nombre de 260 665.  De Mopti à Ségou, plusieurs familles  déplacées trouvent  leur salut dans l’aide apportée par les ONG qui, tant bien que mal, s’efforcent de répondre aux besoins les plus urgents des populations touchées par le conflit.

L’accès à l’éducation, à la santé et surtout à l’alimentation demeure une préoccupation majeure. Si nous faisons un petit calcul, nous nous rendons compte que les magasins de l’OPAM, sis à Bakaribougou et derrière le fleuve sont pleins à craquer de céréales alors que le besoin se fait pressant sur le terrain, les enfants souffrent déjà de malnutrition dans certaines zones. Dire que plusieurs pays amis du Mali, dont le Nigeria, ont  remis 110 000 tonnes de vivres, la Russie 72 tonnes de vivres, l’Arabie Saoudite deux cargos contenant 20 000 tonnes de vivres, sans oublier l’Algérie et le Maroc. Ces dons sont composés, entre autres, de riz, sucre, huile, lait, farine et d’autres denrées.  Mme Baby, déplacée à Ségou, signale que, chaque jour, elle voit à la télévision des remises de don. “Je me demande où vont ces  dons.  Nous luttons pour joindre les deux bouts, acheter la nourriture, payer le loyer et trouver un emploi. Le plus souvent, les enfants ne vont pas à l’école car ils ont faim” ajoute la présidente de l’association des femmes déplacées de Ségou.

Le département de l’Action humanitaire doit changer de politique pour que les dons puissent atteindre ceux à qui ils sont destinés.

Ramata TEMBELY

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2 COMMENTAIRES

  1. il faut auditer le ministere de l action humanitaire, la direction nationale du developpement social et les directions regionales de segou, mopti, kayes et sikasso. aussi, allez dans les regions vous trouverez les dons sur e marche………

    • il faut audité Arbon de Gao aussi. Il est au coren c’est lui gère les vivres avec certains de ses amis de Ménaka, Gao, et Tombouctou. En réalité, les responsables politiques utilisent ces vivres pour des campagnes ils ne donnent qu’à leur militants d’où le cas d’Arbon de Gao.

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