Aide de l’Italie aux réfugiés maliens: «Ce n’est pas une récompense pour la libération de l’otage italienne»

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Des déplacés maliens partis de Gao, dans le Nord, arrivent à Bamako le 6 avril 2012. © AFP

Trente-six tonnes de vivres, c’est le don que le gouvernement italien, par le biais de son ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration, Andrea Riccardi, a remis au représentant du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), Ibrahima Coly, ce lundi 23 juillet 2012. C’était en présence du ministre burkinabè délégué à la Coopération régionale, Vincent Zakané et de son collègue de l’Action sociale et de la Solidarité, Clémence Traoré. Le ministre italien s’est ensuite rendu sur un site abritant des réfugiés maliens à Ouagadougou, à qui le don est destiné.  

C’est sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou que la délégation italienne a procédé à la remise des vivres, de produits sanitaires et de kits pour la cuisine. Il s’agit «d’aider du point de vue humanitaire les Maliens, mais aussi le gouvernement du Burkina Faso qui fait un grand travail d’accueil pour les réfugiés maliens», a expliqué le ministre italien. Andrea Riccardi en a profité pour remercier le Burkina Faso pour tout «le travail spécifique qu’il fait dans la région» mais aussi «pour toute l’aide que le président et le gouvernement burkinabè ont donné à l’Italie dans le cadre de la libération de notre compatriote, Rossella Urru», enlevée en même temps que deux espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernández Rincón le 23 octobre 2011 en Algérie et libérée la semaine dernière.

Cependant, M. Riccardi précise que le don n’est pas une récompense pour la libération de sa compatriote parce que «déjà programmé». L’Italien nie avoir connaissance d’une quelconque rançon versée en échange de la libération des trois otages. «Je n’ai pas connaissance de cela, mais je sais très bien l’aide logistique que le Burkina a apporté  lors de cette opération. Une aide très importante car comme vous le savez, l’opération a été très complexe».
Le séjour de la délégation italienne à Ouagadougou permettra des échanges entre les deux pays. Il s’agira d’évaluer leur degré de coopération économique et politique. Il permettra aussi à une dizaine d’entrepreneurs italiens d’avoir des entretiens avec des hommes d’affaires burkinabè. Enfin,  la possibilité de rouvrir le bureau de coopération italien, fermé en décembre 2011, est envisagée. Cette aide n’est qu’un premier  «point de départ pour relancer et donner un nouveau départ à cette coopération qui ne doit plus se limiter simplement à la coopération Etat/Etat, mais passer aussi par les acteurs», a ajouté Vincent Zakané, ministre burkinabè délégué à la Coopération régionale.

Afin de toucher du doigt les réalités vécues par les réfugiés, la délégation italienne s’est rendue par la suite dans un camp de réfugiés situé au secteur 23 de Ouagadougou. Accueilli par une population estimée à 900 personnes, dont 400 enfants, Andrea Riccardi s’est entretenu avec le président du comité des réfugiés à Somgandé, Mohamed Ag Mohamed Al Mouloud. Et ce dernier d’évoquer les difficultés auxquelles les siens font face. Ce sont, entre autres, la scolarité des enfants, l’insertion dans la vie active, l’équilibre alimentaire et les activités génératrices de revenus. Réponse de ministre italien: «nous vous avons écouté et sommes convaincus que les difficultés sont énormes. Nôtre aide vous permettra sans doute de soulager la situation de la famille et nous formulons le vœu que vous puissiez retournez dans votre pays avec vos droits et dans l’assurance de la sécurité pour vous, vos enfants».

 

fasozine.com/ 23 JUILLET 2012 20:05

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1 commentaire

  1. oui le pretexte c’est d profite du KO au mali pour empoche d l’argent. il faut se rendre compte q ces gens agissent par hypocrisie.

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