Aide aux déplacés du nord : L’ONG CAES s’est impliquée

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Samedi dernier, a la Maison de la presse, l’Ong nationale CAES a tenu une conférence de presse pour faire le bilan des six mois d’activités de son projet de sécurité alimentaire financé par la Fao en faveur des populations déplacées du nord.

Le 09 février dernier, l’Ong nationale CAES (Convergence d’actions pour l’environnement et la santé) a organisé une conférence de presse à la Maison pour faire le bilan d’un de ses projets. Chose assez singulière quand on sait que les Ong nationales n’ont pas pour habitude de communiquer. Pour une fois, une Ong a choisi la voie de la transparence, par cet exercice modéré par Casimir Sangala, journaliste et membre de l’Ong, et animé par Issa Traoré, président de Caes, entouré de son staff. Le ministère de l’action humanitaire était également représenté, en la personne de notre confrère Ibrahim Sangho, chargé de mission. Intitulé « rétablissement d’urgence de la capacité d’auto prise en charge des populations déplacées du nord dans les régions de Ségou et de Sikasso par la restauration  de leur productivité agropastorale », ce projet, financé par la Fao (Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), s’est déroulé de juillet à décembre 2012. D’un montant de 260 millions FCFA, le projet « rétablissement d’urgence de la capacité d’auto prise en charge des populations déplacées du nord dans les régions de Ségou et de Sikasso par la restauration de leur productivité agropastorale » vise non seulement à renforce les moyens d’existence durables des personnes déplacées du nord, en soutenant la production pastorale et les capacités de production alimentaire des ménages affectés, mais aussi à renforcer les capacités des ménages vulnérables (personnes déplacée du nord) à travers des activités de maraîchage et d’élevage de petits ruminants afin d’accroître leur résilience aux aléas climatiques. Les interventions ont concerné mille ménages dans chacune des deux régions.

Le projet a ainsi permis, selon son président, de contribuer à l’achat et à la distribution de semences maraîchères, d’outils agricoles, des engrais et des kits nutritionnels en faveur de deux mille bénéficiaires maraîchers identifiés dans les régions de Ségou et Sikasso. Ceux-ci ont également bénéficié de formations en techniques de production maraîchère. Dans sa stratégie, le projet a ciblé les personnes déplacées du nord et leurs hôtes résidant dans les ménages repartis entre cinq communes de la région de Ségou et cinq communes de la région de Sikasso. Au total, mille ménages par région ont bénéficié du projet.

Durant son exécution, le suivi-évaluation des activités a été effectué par l’équipe de coordination de l’Ong et la Fao, à travers des missions qui ont permis de vérifier la conformité des réalisations par rapport aux prévisions. Pour le président Issa Traoré, tout c’est bien déroulé, surtout qu’ils ont bénéficié de l’accompagnement des élus et de l’administration locale. Ces propos du président de l’Ong ont été confirmés par une bénéficiaire, Bintou Walet Assika, venue de Ségou pour témoigner. Selon elle, l’Ong Caes doit être félicitée pour avoir exécuté ce projet, et encouragée. Pour ce témoin, le financement a été bien utilisé, tous les bénéficiaires ayant reçu une aide assez importante. Elle souhaite le renouvellement de l’opération.

C’est aussi l’avis du responsable de l’Ong dont les perspectives sont de continuer à toujours accompagner les déplacés du nord jusqu’à la fin de la crise, dans les domaines de la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation, etc.

Dans la mise en œuvre du projet, Caes a constitué une équipe de 19 cadres et agents dont un coordinateur national, un gestionnaire, un chargé de projet, un coordinateur par région, deux animateurs par région et cinq relais par région.

Clôturant la conférence de presse, Ibrahim Sangho a également salué l’initiative de l’Ong, l’implication du bailleur de fonds, le rôle et l’appui des familles d’accueil des déplacés. Selon lui, il faut valoriser ce qui a été fait par Caes, surtout qu’à l’heure actuelle, les populations ne peuvent pas encore retourner chez elles, notamment parce qu’elles ont tout perdu au cours de la crise. C’est pourquoi son ministère a décidé de les accompagner. A cet effet, des comités de crise et des cellules de veille ont été installés dans toutes les régions.

A noter que l’Ong Caes a été créée en 2004 et intervient dans les domaines de l’environnement, de l’éducation, de l’agro-Sylvio-pastoral, de la santé, de la sécurité alimentaire. Ses buts sont de favoriser le développement intégré aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, de promouvoir la coopération et la collaboration entre organismes d’aide au développement d’origine malienne, étrangère et internationale, de promouvoir aussi les échanges d’idées et d’expériences.

Abdel Hamy

 

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