Des enfants des régions de kidal, Gao et Menaka seront bien servis dans des cantines scolaires, a indiqué samedi dernier des responsables d’ONG dont ACTED. Cette organisation et deux autres bénéficient du soutien financier de la France qui vient d’accorder 653 millions (près d’un million d’Euros) pour l’aide alimentaire dans les régions du nord du Mali.
Les trois conventions de financement dans le cadre de l’aide alimentaire allouée par la France au Mali ont été signées par Evelyne Descorps, l’Ambassadrice de France au Mali. Cette aide alimentaire sera mise en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) pour un montant de 500 000 Euros, l’ONG ACTED pour 250 000 Euros et l’ONG ALIMA pour près de 250 000Euros.
Silvia Caruso, la représentante du PAM au Mali, a expliqué que cette aide contribuera à mettre fin à la malnutrition des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes malnutries. Elle va également soutenir un programme de repas scolaires sous forme d’un filet de sécurité aux enfants des écoles primaires dans les régions de Kidal, Gao et Menaka.
Dans ces localités en proie à la violence, les enfants ne vont plus à l’école pour plusieurs raisons dont l’accès à l’alimentation. L’Ambassadrice de France a expliqué qu’il est difficile de faire venir les enfants à l’école dans ces régions du pays où d’autres acteurs les détournent.
L’ONG ALIMA qui bénéficie également d’une partie de l’aide française va cibler la réduction de la mortalité maternelle et infantile à travers une assistance alimentaire. Cette assistance viendra en complément des soins médico-nutritionnels déjà mis en place dans les CSREF de Diré et Goundam dans la région de Tombouctou.
Ces appuis permettront de couvrir trois des cinq régions du nord du Mali où la dégradation des conditions de sécurité a conduit à une aggravation de l’insécurité alimentaire. Les activités proposées (nutrition, cantines scolaires et soutien alimentaire à destination des malades et de leurs familles) contribueront à une réponse globale et cohérente en faveur des populations les plus vulnérables.
Soumaila T. Diarra