Ahmedou Ag Abdallah, un bandit aux mains sanguinolentes

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Ahmedou Ag Abdallah, chef du village de Koyguima, dans la commune de Gargando (cercle de Goundam), a vu une opportunité avec l’arrivée d’Ansardine dans la région de Tombouctou, en 2012, qu’il a rejoint sans hésiter pour terroriser ses opposants politiques. Iyad le nomme Cadi de Goundam et lui offre un arsenal militaire et des voitures avec prise en charge. Ce avec quoi il a trompé et acheté certains de ses voisins.

Ahmedou Ag Abdallah a semé la terreur et a facilité la propagation des terroristes jusqu’à l’intervention française de janvier 2013, pendant laquelle il se réfugia en Mauritanie. Sa base militaire, sous le commandement de son fils Abdallah Ag Ahmedou dit Amma, rejoint naturellement le HCUA dès sa création et profite de cette couverture pour ramener le terrorisme en cachette, car ils n’ont jamais coupé le pont avec Iyad.

Depuis 2014, ils servent de pont entre les bases de Iyad et Koufa et le Macina. Ils font passer les jihadites sur le Macina et planifient toutes les attaques auxquelles ils participent (Nampala et entourage, Tenenkou…). Après l’attaque, ils reçoivent leur part du butin ce qui fait qu’ils sont bien équipés. Ils organisent les passages vers la forêt de Ouagadou (waqada) et le Mema et transportent les peuples qui rejoignent Amadou Koufa du Mema vers les bases terroristes.

Ils font également le même travail dans la zone de Goundam-Tombouctou, avec un poste à la foire hebdomadaire de Zuera, le poste d’Eriche à l’ouest de Goundam, et souvent une présence au poste Mpsa de Nibka  sur l’axe Tombouctou-Goundam. Ils ont aussi un point focal à Eban Malane à 20km à l’ouest de Gargando du nom d’Ibrahim de la fraction Kel Ghizaff, et un autre à Tin Adanda à 8km au sud de Gargando, du nom de Med Ali dit Lamheydi. Leur base de Koyguima sert de passage et cachette pour toute mission de terroristes dans la zone. C’est un de leurs véhicules qui a attaqué le poste d’entrée de Goundam la dernière fois.

C’est une chaîne qui fonctionne bien et coopère avec celle du Cadi de Tombouctou, le nommé Houkou Houka, au nord de Farach, qui a ses agents de liaison avec Koiguima dans la zone d’Essakane, Wani à Tidayniwen, et Hamouta, frère de Houkou Houka, qui est mobile dans la zone. Tout ce travail pour Ansardine dans la zone le valorise au Hcua qui lui sert de couverture et l’impose militairement et politiquement dans une région où il n’a aucun poids social ou politique.

C’est ainsi qu’il est imposé aux autorités intérimaires de Tombouctou. Mouha de la communauté Kel Souk joue le même rôle pour Ansardine dans la zone de Rharouss et sert de passage pour les jihadites vers Mopti, la route Gao, Boni, Douentza et le Burkina. Sauf sur le plan militaire, Koyguima est plus actif que lui. Lui aussi presqu’inconnu se voit  récompensé comme membre des autorités intérimaires de Tombouctou pour bien se positionner et mener à bien sa mission.

Sinaly KEITA

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1 commentaire

  1. Très interessant comme article. L’auteur donne des informations tellement precises qu’on se demande comment il a pu etre aussi bien informé. Si tout ce qui est écrit ici était vrai, alors l’auteur de l’article merite de remplacer le directeur des renseignements du Mali-enfin s’il y a un service de renseignement en ce moment- Dans le temps il y en avait et il a meme été dirigé par un incompetent notoire en la personne de Soumeylou Boubey Maiga; qui du reste est toujours dans les commandes. Pauvre Mali!

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