En début de semaine, l’ADN a tenu son 10ème conseil d’administration sous la présidence du directeur de cabinet du Premier ministre. Pendant cette unique journée, les administrateurs se sont penchés notamment sur le PV du précédent conseil et l’état d’exécution de ses décisions.
Le lundi 26 septembre dernier, dans ses nouveaux locaux de la Cité administrative, l’Agence de développement du nord Mali (ADN) a tenu les travaux de son dixième conseil d’administration. Organisé tous les six mois, ce dernier conseil était présidé par le directeur de cabinet du chef de gouvernement. Il a enregistré la présence des gouverneurs de région et des présidents d’Assemblée régionale ou de leurs représentants de Tombouctou, Gao et Kidal.
Au cours de leurs travaux, les administrateurs ont eu à examiner le procès-verbal de la neuvième session du conseil d’administration et l’état d’exécution des décisions et recommandations qui en sont issues, le rapport d’activités du premier semestre 2011, la note technique relative à l’état d’exécution du Programme d’appui à la réinsertion socio-économique des jeunes dans les trois régions du nord-Mali, la situation d’exécution du budget 2011, le programmes d’activités 2012 et le projet de budget 2012.
A l’issue des travaux, certains participants ont affirmé que ces différents points inscrits à l’ordre du jour ont fait l’objet d’un «examen sans complaisance», ce qui a permis d’aboutir à des décisions et recommandations «pertinentes en droite ligne» avec les politiques et stratégies pouvant intensifier davantage le développement au nord du pays. Condition indispensable pour la consolidation de la paix et de la sécurité, «souci de tous les jours» pour lequel ni le temps ni les efforts ne seront ménagés. Car, aux dires mêmes du président du conseil, « la nation malienne est une réalité implacable, établie depuis des siècles sur cette aire géographique et qui constitue la veine nourricière et la source intarissable du vouloir vivre que nul ne peut» dénier.
L’ADN est une structure qui met en œuvre et pilote plusieurs programmes de développement dans les trois régions du nord. Ainsi, le programme d’appui à la réinsertion socio-économique des jeunes de cette zone a déjà permis le financement effectif de 276 projets au profit de 731 jeunes. 744 autres projets sont déjà montés par l’ADN pour le bénéfice de 1575 autres jeunes. Soit un total de 2306 jeunes sur les 10.000 prévus, pour un taux de réalisation de 23,06%. Ce qui, selon le PCA, témoigne de la volonté et de la ferme détermination du gouvernement malien d’honorer ses engagements contenus dans l’Accord d’Alger du 4 juillet 2006.
Les autorités sont d’autant plus engagées à agir que les conséquences de la crise libyenne pourraient très bientôt être ressenties ici. En effet, le retour massif de Libye plusieurs Maliens précédemment engagés dans les rangs accroit les risques de circulation d’armes de tout genre, avec son corollaire d’insécurité, et interpelle les autorités. Lesquelles sont amenées à réfléchir sur des solutions appropriées et adéquates pour le maintien et le renforcement du climat de paix.
Et à cet effet, l’ADN pourrait jouer un rôle encore plus important dans la dynamique d’occupation saine de la jeunesse, cible privilégiée des fauteurs de troubles et d’insécurité. Par occupation, selon un responsable de cette agence, il ne s’agit pas de construire des casernes et des prisons, ce qui donne l’impression aux populations locales d’être épiées, surveillées puis sanctionnées à la moindre occasion. Il s’agit d’entreprendre des activités de développement adaptées aux besoins de ces populations, des activités inspirées ou initiées par elles-mêmes, des actions concrètes dont les résultats n’ont pour seul but que la satisfaction des besoins des communautés du nord.
Dans ce registre, des résultats encourageants ont déjà été engrangés par l’Agence dans la mise en œuvre du Programme décennal de développement des régions du nord Mali (PDDRN) dont la moitié est déjà mobilisée. Ce qui fait dire au PCA que les autorités doivent poursuivre et renforcer ces résultats, et s’engager aujourd’hui plus qu’hier à accompagner la direction générale de l’ADN dans la mise en œuvre d’actions concrètes sur le terrain.
Or, le budget 2012 de l’ADN vient de connaitre une baisse substantielle par rapport à 2011, passant de 1.665.762.745 FCFA en 2010 à 1 552 325 000 FCFA.
A rappeler qu’établissement Public à caractère Administratif créée par l’Ordonnance 05-012/P-RM du 17 mars 2005 ratifiée par la loi N°05-038/AN-RM du 11 juillet 2005, l’Agence de Développement du Nord-Mali (ADN) a pour mission principale d’impulser le développement socio-économique des Régions du Nord, à travers des domaines parmi lesquels on peut citer la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, notamment dans le domaine de l’hydraulique et de l’éducation ; la promotion de la micro finance; l’organisation de cadres de concertation entre les acteurs de développement ; le suivi des projets et programmes mis en œuvre dans les Régions du Nord-Mali, notamment ceux du Programme Décennal de Développement des Régions du Nord du Mali (PDDRN) ; la réinsertion socio-économique des jeunes dans le cadre de l’application de l’Accord d’Alger du 04 juillet 2006 ; la mise en place et la gestion d’une Base de Données Informatiques accessibles aux usagers.
Cheick TANDINA