Ag Hamani et leaders Kel Tamasheq en conférence de presse sur la crise du nord La justice et la sécurité à refonder et privilégier

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Mohamed Ag Hamani
L’ancien Premier ministre, Hamed Mohamed Ag Hamani

Les membres de la Plateforme des cadres et leaders Kel Tamasheq pour l’unité nationale du Mali étaient face aux hommes de média le 8 juin 2014, à la Maison de la Presse, pour expliquer à l’opinion nationale et internationale la vision de la plateforme sur le processus de négociation en vue d’aboutir à une paix durable au Mali. Cette conférence était animée par Mohamed Ag Hamani, président de la plateforme. Elle s’articulait autour des trois points : le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire du Mali ;  des réformes en profondeur pour améliorer la gouvernance et la communication-sensibilisation-éducation.

 

Dans son discours liminaire, le conférencier, Mohamed Ag Hamani dira que la plateforme pense fermement que la sécurité est le préalable des préalables au développement, à la paix, à la cohésion sociale et au vivre ensemble ; en d’autres termes à l’épanouissement de l’homme dans son environnement. Pour lui, dans le contexte du Mal, l’engagement dans le processus de rétablissement de la sécurité est indispensable, pour au moins deux raisons. Il s’agit que l’engagement peut contribuer à tirer beaucoup de citoyens du doute et du pessimisme et en plus, cet engagement s’il  tarde, devient comme une métastase et devient difficile à circonscrire.

 

En ce qui concerne l’engagement des réformes en profondeur pour améliorer la gouvernance, le conférencier estime que les pays est en panne et les grands secteurs comme la justice, la défense et la sécurité doivent faire l’objet d’Etats généraux en vue de leur refondation. La refondation de tout le système est le passage obligé vers le retour à la normalité durable au Mali, a-t-il dit.

 

Quant à la communication-sensibilisation-éducation, Mohamed Ag Hamani a précisé que la communication est dans une large mesure le monopole du quatrième pouvoir c’est-à-dire les médias. Avec la démocratie, le contrôle du  quatrième pouvoir a tendance à échapper aux pouvoirs publics en général et aux pouvoirs moins bien outillés comme celui du Mali.

La plateforme est convaincue de la nécessité pour les pouvoirs publics du Mali de voir comment contenir les velléités de certains des médias, à l’intérieur comme à l’extérieur d’entretenir les démons de la division, qui souhaiteraient, peut être, voir le Mali devenir un second Rwanda.

 

Répondant aux questions des journalistes de savoir : l’implication de leaders religieux au processus de paix, le conférencier soutient que ce processus  est obligatoire et ne date pas aujourd’hui. « Il n’ ya qu’avec l’islam et la religion qu’on pourra tourner cette page », a-t-il indiqué.

Lassana 

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