La crise sécuritaire qui a ébranlé les régions septentrionales du Mali a provoqué un exil massif de milliers de personnes obligées de fuir plus au sud ou dans certains pays voisins. Ainsi, on dénombre environ 160 000 Maliens qui se sont réfugiés au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. En plus de 147 000 autres de nos concitoyens qui se sont déplacés à l’intérieur de leur propre pays. Depuis leur arrivée aux affaires, les nouvelles autorités du pays avec le concours de certains partenaires comme le HCR, mettent tout en œuvre pour organiser le retour de ces personnes dans leur lieu de résidence.
C’est dans ce cadre qu’une commission ministérielle a été créée récemment pour faire la mise en œuvre de ce retour. Cela entre en droite ligne avec le nouveau plan d’opération d’ici à l’horizon 2015 que le HCR vient d’élaborer. Ainsi, après avoir présenté ce plan à ses partenaires tels que le PAM, OCHA, Handicap international, le HCR l’a dévoilé hier, mercredi 12 mars, aux membres du gouvernement. Rappelons que ce plan projette, une fois les conditions sécuritaires et logistiques réunies, d’encourager le rapatriement de près de 25 000 réfugiés cette année et 42 000 d’ici fin 2015. Il prévoit également la poursuite de l’assistance humanitaire en faveur des réfugiés et des déplacés maliens de retour dans leur résidence. Il en est de même pour les ressortissants des pays étrangers encore présents au Mali.
Notons que l’élaboration de ce plan d’opération par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) intervient alors qu’une commission ministérielle vient d’être installée pour permettre un retour organisé des réfugiés. Celle-ci projette de se rendre dans les pays où sont réfugiés des Maliens tels qu’au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger et même en Algérie.
Il convient de préciser que 20 800 Maliens sont retournés dans leur lieu de résidence malgré l’insécurité résiduelle qui persiste dans les régions septentrionales du pays. A cela s’ajoutent des centaines de déplacés qui sont également rentrés. A travers ces visites que compte effectuer ladite commission, il n’est pas à exclure la signature d’accords tripartites pour faciliter un retour dans la dignité des réfugiés. Ces accords, rappelons-le, doivent être signés par le Mali, les pays d’exil et le HCR. Ils permettent une plus grande protection pour les rapatriés. Reste maintenant à savoir quand ces accords pourront être signés ainsi que la disponibilité des pays d’accueil de ces réfugiés pour faciliter ce retour.
Maciré DIOP