Les attaques s’intensifient dans le septentrion malien, en témoigne la série d’assassinats enregistrée dans la région de Tombouctou. Et les récents combats entre les combattants du MNLA et du MAA. Le Mouvement d’autodéfense Songhaï Gandakoye aussi est impliqué dans ces combats.
Les nouvelles en provenance du nord du Mali donnent de la chair de poule. Depuis le weekend dernier, les autorités Maliennes et les forces internationales assistent impuissantes à la violence qui est devenue monnaie courante dans cette partie du pays.
Un natif de la localité va jusqu’à parler de Far West. Rien que dans la sous-préfecture de Bambaramaoudé, cercle de Gourma Rharous, il ya eu six cas d’assassinat, parmi lesquels deux innocents, réparateurs de motos de leur état. Dans la même zone, plus précisément dans la localité d’Arimbongo un élément du mouvement Gandakoye et deux autres personnes dont un conseiller municipal relevant de la commune de Bambaramaoudé ont été assassinés. Selon des sources sécuritaires, les victimes du coté des assaillants seraient au nombre de trois à quatre personnes, toutes de peau rouge.
Faut-il le signaler, cette recrudescence de la violence a connu des proportions inquiétantes lors des récents combats qui ont opposé le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), aux combattants du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) dans la localité de Lerneb. Si les auteurs de cette série d’assassinat ne sont pas identifiés formellement, il n’en demeure pas moins que les combats entre groupes armés sont liés aux négociations qui reprendront le 17 août prochain à Alger. L’objectif même de ces affrontements n’est autre que la volonté de chaque acteur à consolider, voire étendre son champ d’action afin de peser dans la dernière phase des négociations. Une rencontre, d’ailleurs reportée par les autorités algériennes pour une date, non encore communiquée.
Pour la communauté internationale, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le MNLA serait à l’origine de ces combats. En raison de deux causes essentiellement.
D’un, le mouvement a été déçu à Alger car les autres groupes armés ont adhéré à toutes les propositions de Bamako. Et, chaque jour qui passe, il se fait démasquer par des revendications qui frisent le ridicule.
Et enfin, les protagonistes de ce mouvement indépendantiste armé, n’entend pas céder facilement à un autre groupe armé, les territoires qui abritent les corridors de ses trafics de drogues et armes. La France n’est pas étrange à cette réalité.
Badou S. Koba