La situation dans la région de Kidal est actuellement très explosive et constitue une sérieuse menace pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Et, ni une interposition de la Minusma, (fusse-t-elle permanente) entre la CMA et le GATIA, ni les menaces de sanctions de la Communauté internationale ne peuvent constituer une solution durable. Il faut pour mettre fin au Chaos qui se dessine agir, en désarmant tous les combattants.
Comme le disait l’autre, Kidal est une plaie au Mali. En effet, depuis mai 2014, la région vit dans une situation chaotique. A l’origine du mal, les groupes armés de la CMA qui, au nom d’un territoire imaginaire, se sont appropriés de la région notamment la capitale Kidal. Depuis, Kidal est devenu un Etat dans un Etat. Toute chose qui a favorisé la naissance de groupes d’auto-défense comme le GATIA. C’était donc prévisible les affrontements entre ces nouveaux combattants (du reste loyalistes) et ceux de la CMA qui ne pouvaient que se regarder en chiens de faïence. C’est d’ailleurs l’Accord d’Alger qui aura quelque part permis d’éviter pendant un certains temps des affrontements entre ces groupes. Mais, trop de temps a été perdu dans l’application dudit accord.
Conséquences, de juillet dernier à nos jours, de sanglants affrontements apposent les éléments de la CMA à ceux du GATIA, dans la région de Kidal, et tous sont déterminés à poursuivre le combat. Pire, des opérations de la Minusma dans la région ont permis le 21 Septembre dernier de découvrir une importante cache d’armes et des stocks de minutions dans une localité située à seulement 80 Km de Kidal. C’est dire que, les combattants des deux côtés sont bien préparés et déterminés à se livrer une véritable guerre.
Face à la situation cependant, l’on n’assiste qu’à de simples condamnations ou de menaces de sanctions de la communauté internationale
Or dans la région de Kidal, la situation est actuellement très explosive et constitue une sérieuse menace pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Ni une interposition de la Minusma, entre la CMA et le GATIA, ni la condamnation et les menaces de sanctions de la Communauté internationale ne peuvent constituer une solution durable. Il faut, pour mettre fin au chaos qui se dessine agir, en désarmant tous les combattants, procéder à leur cantonnement et confier la gestion de la sécurité des personnes et des biens dans la région aux forces de la Minusma, sinon, à celles maliennes.
C’est la seule solution à même de mettre fin à ces interminables affrontements dans la région de Kidal et permettre la mise en route de l’application de l’Accord pour la paix.
Boubacar Sankaré
La situation à Kidal nous interpelle tous .Mais les cadres touaregs encore un peu plus eux qui sont prompts à informer l’opinion nationale et internationale pour des peccadilles assistent avec beaucoup de cynisme et d’avidité à la destruction du peuple touareg si fier si généreux par des pseudos azawadiens cette notion sans contour réel qui nie même l’existence de l’entité touareg.Il est temps de mettre fin chers frères à la souffrance de ce grand peuple qui a temps de défi à relever tant de choses à donner au peuple du Mali et au monde que ce spectacle désolant de misère d’analphabètes que tente de cacher d’opulents narco trafic antes d’armes enturbannes dans leurs beaux basins dans les hôtels de luxe. Pensons à nos frères dans les camps de réfugiés ceux qui sont aux feux entrain de mendier ceux qui sont perdus dans le désert sans soutien sans un litre d’eau dans la soif et la faim donnons à ce peuple sa dignité son amour sa fierté .Arretons ce combat stupide d’un autre âge entre CMA et Plateforme .
A bon entendeur salut
Bonjour,
Les Touaregs, tout comme les Peulhs et les autres composantes ethniques, font partie de la même nation Malienne, elles doivent toutes mettre le Mali en avant.
Ne nous trompons pas de combat, le seul combat qui vaille c’est le combat démocratique pour un MALI UN ET INDIVISIBLE acceptant la diversité ethnique, refusant l’esclavagisme et permettant la libre administration des régions et communes.
Nous y sommes.
A travers l’accord de Bamako, c’est le Mali tout entier, via toutes ses composantes ethniques, qui est plus fort et qui gagne et non une ethnie donnée, qu’elle soit Touareg ou Peulhe ou autre.
L’accord a opté pour le développement équilibré de toutes les régions du Mali en commençant par celles qui sont en retard, celles du nord du Mali.
L’Union fait la force. Dans un Mali Un et Indivisible, cultivons la diversité (ethnique, culturelle, …) et l’union à travers la mutualisation de nos forces et de nos ressources issues de la régionalisation où chacun doit occuper sa place, nous serons encore plus forts.
D’après l’accord de Bamako, cette régionalisation permet aux filles et aux fils d’une même région de gérer, ensemble, leurs régions (et communes) à travers la libre administration des régions (et communes).
C’est ainsi que, malgré le poids du passé, nos frères et sœurs de Kidal, incluant les Ifoghas et les Imghads, doivent gérer ensemble la région de Kidal. Les accords de Annefis et Niamey, entre parties prenantes, vont dans ce sens.
Le Mali est pour nous tous/toutes, nous devons, TOUS/TOUTES, chercher des solutions idoines à nos problématiques au lieu d’attendre que ça vienne toujours du haut.
Le problème de Kidal est un des plus saillants mais la réconciliation concerne tout le Mali, y compris la région de Kidal, car le tissu social, aux niveaux national, régional et local, est affecté et l’impact de la crise (sur le vivre ensemble, …) et les amalgames induits ont affecté tout le Mali.
Il faut, donc, travailler sur la cohésion sociale, la cohésion nationale, l’unité, cultiver la paix partout au Mali et ré-apprendre ou renforcer le vivre ensemble même si la solidarité et la force des liens ancestraux ont aidé à maintenir certains liens sociaux.
Appliquons l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, sensibilisons partout sur cet accord et sa mise en œuvre, en particulier à travers la mise en place du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) , du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination via les patrouilles mixtes) et des autorités intérimaires, et faisons-le respecter strictement, franchement et sans complaisance par tous les acteurs, en particulier ceux qui l’ont signé (toutes les parties prenantes, la médiation internationale et les partenaires) et on résoudra le problème de Kidal.
D’où ma contribution que je conseille de lire ou relire. Elle est intitulée “Accord de Bamako : Comment garantir son respect et l’engagement des parties prenantes ?”
A propos de cette contribution, j’avais écrit il y a plus d’un an, le 21 SEPTEMBRE 2015, une lettre ouverte en ligne, adressée au Président, Ibrahim Boubacar Keïta, aux Maliens et aux Partenaires, pour proposer une approche pour répondre à cette question.
Engageons-nous, honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, cet accord.
Cdlt
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
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