Les combats qui opposent l’armée mauritanienne et des unités d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali ont pris fin, ce samedi soir, selon une source sécuritaire malienne. «L’armée malienne se déploie sur les lieux pour assurer la sécurité de nos populations», a ajouté cette source.
Aqmi est soupçonnée du rapt au Niger de cinq Français et de deux Africains, deux mois après un raid franco-mauritanien dans cette zone. Mais
Les affrontements, qui ont débuté vendredi soir se sont interrompus dans la nuit avant de reprendre samedi matin à Raz-El-Ma, à
Paris a démenti toute participation à ces combats, et les entreprises françaises opérant au Niger ont poursuivi l’évacuation de leurs employés des zones à risques.
Un responsable militaire mauritanien à Nouakchott a affirmé que cinq militaires mauritaniens avaient été tués et neuf blessés. «Notre armée a tué 12 terroristes armés et en a blessé des dizaines», a-t-il assuré. Une source sécuritaire algérienne évoque «au moins 15» tués dans les rangs de l’armée mauritanienne. Celle-ci aurait engagé des avions dans les combats.
«Pas de forces françaises sur le terrain»
Cette opération se déroule près de deux mois après un raid franco-mauritanien contre une base des islamistes armés dans le désert malien, au cours duquel sept membres d’Aqmi avaient été tués. Ce raid du 22 juillet visait, selon Paris, à libérer l’otage français Michel Germaneau, enlevé en avril au Niger. Aqmi avait ensuite annoncé, le 25 juillet, avoir exécuté Michel Germaneau pour venger la mort de ses membres.
Une éventuelle implication française dans ces nouveaux combats avait été suggérée par des témoignages d’habitants de la région. Mais à Paris, un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a assuré «qu’il n’y a pas de forces françaises sur le terrain», et que ces combats «sont indépendants de l’enlèvement des employés du groupe français Areva» survenu dans le nord du Niger dans la nuit du 15 au 16 septembre.
Le Mali n’a pas participé à l’opération contre Aqmi sur son propre territoire. «Nous avons permis à tous les pays riverains de faire des poursuites ici éventuellement», a souligné le président Amadou Toumani Touré dans un entretien enregistré vendredi et diffusé dimanche par Radio France Internationale et TV5 Monde.
(Source AFP)