Acteurs dans la résolution de la crise : Les élus du nord s’interposent

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Les élus du nord durcissent le ton. Cela après une patience de longue haleine  dans la recherche d’une voie consensuelle  pour la résolution de la crise. Désormais, ni les organisations africaines  (CEDEAO, UA), internationales (UE, ONU) ou encore moins Bamako ne décideront  seuls. L’association des élus du nord s’impose. Car ils sont les voix des populations en détresse.  

Ils ne veulent plus laisser l’étranger ou quiconque que ce soit décider leur avenir sans les consulter.  Le Collectif des Elus du Nord(COLEN), puisque c’est de lui qu’il s’agit,  est monté au créneau. Une interposition  qui intervient après une attente de longue haleine  dans la cacophonie, sans détermination d’un processus de résolution de la crise dans le nord du Mali digne de ce nom. L’option militaire ou celle  diplomatique ? Les voix divergent tant au niveau national qu’international.

Au regard de cette lisibilité, le Collectif des Elus du Nord(COLEN) a décidé de prendre les choses en main.  A travers deux journées de travaux au CICB, le samedi 01 et dimanche 02 décembre,  au tour de la question : «  situation politico-Sécuritaire et institutionnelle du Mali : Harmonisation des points de vue des élus pour une sortie de crise. » Des travaux au cours desquels d’autres thèmes ont été aussi exposés. «  Décentralisation, autonomie ou autodétermination : quel contenu ? », « Accord de paix : analyse des forces et faiblesses », «  le Mali, sa constitution, les institutions nationales et internationales et intégration régionale », « Paix, sécurité et gouvernance et développement ».

A la cérémonie d’ouverture, le président du collectif des élus ressortissants du nord, Sandi Haïdara dira  que ce collectif est l’expression des élus pour mutualiser les efforts et établir un cadre d’échanges entre les élus.

«  Les élus se sont retrouvés  pour leur responsabilité, en tant que garants des intérêts et bien être des populations du nord. Un acte qui ré exprime fort l’appel des élus le 5 mai dernier aux autorités de la transition, les partenaires quant à la définition d’un processus clair de solution de sortie de crise », a précisé l’élu de Tombouctou. Un acte non seulement de responsabilité, selon M. Haïdara,  mais d’obligation des élus qui ont été légitimés pour apporter et défendre les intérêts des populations du nord. Donc, toute solution envisagée doit prendre en compte leur légitimité.

Pour la représentante de la fondation Friedrich Ebert, Annette Lohmann,  « la fondation intervient dans les pays amis  pour  des cas de valeur, de justice sociale, de solidarité et de partage entre les peuples. Pour le Mali, seul le dialogue préserve l’unité », A-t-elle martelé, avant d’ajouter «  nous affirmons notre disponibilité à utiliser tous nos efforts pour une bonne sortie de crise au Mali ».

Rejet de la subjectivité

S’éloigner des clivages politiques, rancunes entre les populations à cause de la rébellion  etc. tels sont les quelques conseils que,  Younoussi Touré a donné aux élus.  Car pour lui, il est temps de surpasser les contingences actuelles pour que le pays puisse avancer.  Et cela n’est possible qu’à travers un dialogue fécond, entre les élus du nord afin de renforcer leurs capacités dans la gestion  des populations en détresse pour la réconciliation. «  Sans votre appui et votre participation active, aucune solution durable pour la résolution de la crise au nord », a confirmé M. Touré.

Pour lui, nous devons aussi emboiter  les pas de nos parents.  «  Nos devanciers ont montré le chemin chaque fois qu’il y a des problèmes, c’est notre devoir de leur emboiter le pas pour recoudre le tissu social ». Il a rassuré les élus du nord que les autorités de transition et les partenaires du Mali pensent  et partagent avec les populations du nord leurs souffrances et qu’ils vont les libérer bientôt.

A noter que la cérémonie a enregistrée la  présence des élus du nord du Mali, de ceux des cercles du pays dogon, des ambassadeurs accrédités au Mali, du président du COLEN, Sandi Baba Haïdara, du président de l’Assemblée Nationale, Younoussi Touré, du président du Haut Conseil des Collectivités, Assarid Ag Mohamed Haidara , du ministre délégué chargé de la Décentralisation, Me Demba Traoré, de la représentante de Friedrich Ebert, Annette LOHMANN, du président du Haut Conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko, du président du Parena, Tiébilé Dramé, du ministre de la Culture Hamadoun Kébé etc.

Boubacar Yalkoué

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1 commentaire

  1. Attention plusieurs élus du nord sont membres influents dans la destabilisation du Mali.Ils ont été élus grace à ces memes bandits les administrateurs savent bien.Evitez de jouer au pompier tout le monde connait la position de plusieurs d’entre vous.Parlez à vous collègues ce n’est pas un comportement digne d’un élu.

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