Acte de guerre à Kidal : L’armée encercle les combattants du Mnla, la France s’interpose

Alors que l’horizon s’apaisait avec la libération des otages du gouvernorat. L’armée malienne se prépare à livrer une guerre sans merci aux groupes armés qui se sont rendus coupables d’actes crapuleux, samedi dernier, à Kidal. Mais c’est sans compter sur la force diplomatique de leurs alliés.

L’armée malienne aurait déployée déjà 1500 hommes dans la région de Kidal pour parer à toute éventualité. C’est aussi une réponse à la déclaration de guerre du Mnla. Le Mnla sûr de ce qu’il fait a cru bon de tenter, samedi dernier d’empêcher le Premier ministre Moussa Mara d’effectuer une visite à Kidal. Les forces armées maliennes ont toutefois encerclé Kidal et le gouvernorat occupé par des combattants du Mnla, mais la France s’interpose diplomatiquement et continue à les protéger.

Les combattants du Mnla ont sommairement abattuselon des sources officielles, quatre (4) sous-préfets, deux (2) préfets et plusieurs autres civils, sous le nez et la barbe de la force Serval et de la Minusma.

Les événements ont occasionné plus de 36 morts militaires et civils des deux côtés, selon plusieurs sources. La trentaine de fonctionnaires retenus en otage, ont pu être libérés, lundi, grâce à une médiation menée par la France et la Minusma.

Ce n’est pas la première fois que les combattants de ce mouvement de déstabilisation du Mali tentent d’empêcher la visite d’un officiel malien. Ils l’ont déjà fait avec succès il y’a quelques mois avec le Premier ministre sortant, Oumar Tatam Ly, sans que les forces étrangères ne lèvent le petit doigt.

Ce qui laisse croire que ce mouvement rebelle bénéficie d’un traitement de faveur chez la Minusma et la force serval. Sous l’égide de la France, le Mnla se permet de défier les plus hautes autorités du Mali et pour se disculper le Quai d’Orsay se fend d’un simple communiqué pour condamner les événements et demander la libération des otages. On connaît la musique !

La France et sa force Serval, la Minusma sont-elles au Mali pour aider l’armée nationale à assurer la sécurité des Maliens et rétablir l’intégrité du territoire ? Cette lancinante question taraude encore l’esprit de  ceux qui refusent de voir la réalité en face. Aussi, pourquoi le Mnla est toléré par la France, la force Serval, la Minusma, quand il circule à Kidal, avec des armes lourdes, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine alors que l’accord de Ouagadougou exige leur cantonnement et reconnaît l’intangibilité du territoire national malien?  Il est vrai que dans les relations internationales, la vérité n’est pas la chose la mieux partagée, mais de là à jouer avec l’intégrité territoriale d’un pays, c’est le pas que la France, qui serait derrière toutes les manœuvres du Mnla, ne devait pas franchir.

La France a jeté le masque depuis longtemps et les événements de samedi dernier à Kidal ont conforté la position de ceux qui pensent que le gouvernement français aurait un agenda caché au Mali.

IBK manque t-il de discernement et de maturité quand il dit, à tout bout de champ, parlant du président français, « mon ami hollande » ? Assurément non. Mais IBK pèche par son africanisation de ses relations avec Hollande. (La  bonne foi des africains dans les relations : Ndlr). Ne doit-il pas faire plus attention à son ‘’ami’’ qu’à ses ennemis ? Un ancien président français disait : « la France n’a pas d’amis mais des intérêts. Le président IBK ne doit pas perdre de vue cette réalité.

Hollande n’a pas volé au secours du Mali pour nos beaux yeux ou au non d’un principe quelconque des Nations unies, ses intérêts sont au-delà de ces considérations dépassées chez les occidentaux.

                                                                                                                                    Alhassane H.Maïga

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