Accusations fantaisistes d’exactions d’Amnesty international contre l’Armée malienne

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« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette démarche  mal intentionnée qui est entreprise pour abattre le moral de nos troupes», dixit Me Brahim Koné, président de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme

Me Moctar Mariko, président de l’AMDH

 Après toutes les tentatives de mettre en veilleuse l’intervention française, pour chasser les terroristes et les narcotrafiquants de notre pays, les marchands d’illusion ont trouvé des moyens de saper le moral des militaires maliens et français, engagés sur le front. C’est à ce jeu de dénigrement, sans fondement, qu’Amnesty international s’est maladroitement livré, en accusant l’armée malienne d’exactions dans son rapport. Face à ces allégations, les premiers responsables de la CNDH, l’AMDH et l’UIDH, sont montés au créneau. C’était le vendredi, 1er février 2013, au siège de la CNDH, en présence d’Ibrahim Famakan Coulibaly, président de l’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM)

La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme, Me Coulibaly Kadidia Sangaré, a planté le décor en ces mots : «Depuis janvier 2012, une centaine de nos soldats maliens ont été sauvagement exécutés à Aguel hoc, les deux mains attachées au dos. Ces groupes armés islamistes ont continué leur violation flagrante des droits de l’homme, à travers des viols de femmes, des agressions culturelles, etc. Certaines organisations internationales de défense des droits de l’homme sont en train de publier des rapports. Je fais allusion à l’Amnesty international. Certaines informations se trouvent sur l’internet par rapport aux exactions qu’auraient commises les militaires. Nos sources sur place ont contesté ces exactions. A défaut de sources fiables, crédibles et d’enquêtes, nous ne pouvons pas confirmer ces informations».

Quant au président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), Me Moctar Mariko, il a effectué une mission à Sévaré, le 13 janvier 2013, pour aller vérifier les rumeurs relatives à un puits rempli de cadavres. Mieux, qu’il y aurait dans la nature, beaucoup de cadavres surtout de Touareg et d’Arabes. «La presse internationale a relayé l’information selon laquelle, les militaires maliens sont en train d’exécuter tous ceux qui ressembleraient à des salafistes, qui ont des barbes. Après les investigations sur place, auprès des témoins, du chef de cabinet du gouverneur et du commandement militaire. Nous n’avons rien vu de la véracité de ces faits», confirme Me Moctar.

Il a précisé que le commandement militaire malien s’est demandé comment, les militaires peuvent commettre des exactions en présence des militaires français, qui se trouvent avec eux à Sévaré. Mieux, le commandement les a exhortés à rester dans la ville pour chercher les preuves. Au niveau du commandement, les consignes sont claires : tous les gens arrêtés sont conduits à la gendarmerie. «Moi-même j’ai été témoin des conduites de ces gens à la gendarmerie, avec leurs fusils», a précisé le président de l’AMDH. Et d’ajouter : « Dire que ce sont nos miliaires qui sont en train de commettre des exactions, nous nous ne pouvons pas le confirmer. A la date aujourd’hui, il n’y aucune preuve d’exaction contre l’armée malienne. Nous n’allons jamais nous taire à chaque fois qu’on découvre des cas d’exactions de nos forces armées et de sécurité

Concernant Diabaly, le comité AMDH de cette localité a confirmé le pillage de deux familles touareg par des populations des villages avoisinants.

De quelles preuves dispose Amnesty International ?

 «C’est facile d’accuser l’armée malienne d’exactions, mais personne n’a la preuve ; même Amnesty International ne les n’a pas. Tous ces gens sont passés par nous à l’AMDH, pour nous demander des informations. Nous avons donné le numéro de notre point focal à Sévaré. Au lieu de passer par ces gens, ils sont passés par d’autres personnes pour chercher des information» a regretté le président de l’AMDH. Pour le Secrétaire général de l’AMDH, Amadou Bocar Tékété, les déclarations de Florence d’Amnesty international n’engagent pas l’AMDH.

Me Bréhima Koné, président de l’Union Interafricaine des droits de l’homme (l’UIDH) s’est dit scandalisé par la démarche des organisations internationales. A l’en croire, ces organisations sont parties trop vite en besogne pour répondre à ceux que certains voulaient. «Nous sommes scandalisés de voir que l’affaire Aguel-Hoc n’a pas fait trop de bruits. Nous saluons l’arrivée de la France, qui nous a sauvés de la catastrophe. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette démarche mal intentionnée, qui est entreprise pour abattre le moral de nos troupes. Nous sommes en temps de guerre et il faut faire beaucoup attention, car il est difficile d’avoir des informations. Dans cette confusion, une organisation crédible ne se permet de faire des accusations gratuites. Nous avons échangé avec la FIDH et Florance était là ; ça été très houleux. Nous avons dit que nous ne sommes pas des enfants pour qu’on puisse nous manipuler. Ni l’AMDH, ni l’UIDH, n’a signé ce communiqué. Nous soutenons l’armée malienne dans ce noble combat qui fait la fierté du peuple malien», a-t-il déclaré. Les conférenciers ont souligné que le Comité international de la Croix rouge n’a pas confirmé les informations d’Amnesty international.

Ahmadou Maïga

 

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