Accueil exceptionnel du peuple malien à l’endroit de François Hollande : Toutes les illusions balayées, le combat continue

0

La guerre contre les ennemis du Mali a commencé et elle se mènera jusqu’au bout à la satisfaction des pays africains et étrangers engagés aux côtés du Mali. Pas d’ambigüités en ce qui concerne les stratégies de l’opération militaire. Les intérêts sont divergents mais ils y vont de pair. Le terrorisme sera combattu, les otages français seront sauvés, les irrédentistes maliens et leurs acolytes seront démasqués et remis à qui de droit. La visite du président Français, François Hollande au Mali, le samedi dernier, lève toute équivoque. Les plumes écriront bientôt une nouvelle page de l’indépendance du Mali.

Crédit photo : REUTERS

Le Mali est un pays béni, la France est son messie. L’histoire de ce pays du Soudan occidental, de la Fédération du Mali et le Mali tout court a échappé de justesse à la réécriture d’une nouvelle page de son existence. Il a été poignardé et traîné dans la boue pendant plus de 10 mois par des rebelles (MNLA) et terroristes (MUJAO, AQMI, An Sardine, Boko Haram) ; qui prétendaient lutter au nom d’une part de l’indépendance du nord du Mali et de l’autre part pour  la transformation de la République laïque du Mali en pays islamique.

Horrifiées, terrifiées et plongées dans une douleur infernale inqualifiable, les populations des territoires occupés, mais aussi celles du sud du Mali (instabilité sociopolitique), se verront sauver en cette date du 11 janvier  par la France alors que l’ennemi était aux portes de la Venise (Sevaré).

La libération, village par village, ville par ville était accompagnée par l’euphorie et la reconnaissance inoubliable qui se manifestaient en chacun des maliens à l’endroit de la France,  jusqu’au jour  où les français ont débarqué sur l’aérodrome de Kidal. Constat amer. Pas de troupes maliennes encore moins celles africaines. Pour quoi ça ? Alors que depuis le début de l’opération Serval,  aucune ville n’a été libérée sans la présence de l’armée malienne.

Cette position ambigüe du ‘’ Libérateur’’  a rendu perplexe bon nombre de maliens.  L’espoir se diminue et la France est traitée d’être en connivence avec le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) qui disait avoir repris la ville de Kidal après la fuite des terroristes et n’est pas prêt à recevoir l’armée malienne dans son fief. Une déclaration qui a heurté la sensibilité des maliens et l’engagement de la négociation souhaité par la France entre Bamako et le MNLA a le plus démoralisé ces populations qui ne veulent pas entendre parler  de ce groupe considéré comme l’élément déclencheur des malheurs du pays.

Hollande et Dioncounda précisent

La visite de François Hollande, le samedi  2 février au Mali  est très significative. Le but était de rendre visite aux soldats français qui sont engagés sur le champ de guerre au Mali et sollicité le déploiement rapide des forces africaines. Mais au constat de ce que les discours ont livré, l’ambiguïté n’a pas sa place dans le contexte de la crise malienne et tout est clair et précis. L’engagement reste le même. Le Mali pour son intégrité territoriale, la France pour ses otages entre les griffes des terroristes.

7 heures 50 minutes GMT, l’avion présidentiel français atterri à l’aéroport de Sevaré (principale base des troupes maliennes). A son bord, François Hollande accompagné de trois de ses ministres notamment celui de la Défense, Le Drian ; des Affaires Etrangères, Fabius et du Développement. Ils ont été accueillis par le président de la république Dioncounda Traoré. Lui aussi accompagné par ses ministres des Affaires Etrangères Tiéma Coulibaly ; de la Défense  et celui de l’Administration  Territoriale et de la Décentralisation.

De là, la délégation présidentielle se dirige comme prévu vers la Cité des 333 Saints. Où après la revue des troupes les présidents visitent la mosquée Dingareyber et le Centre Hamed Baba.

La joie était à son comble. La liberté est à nouveau totale et cela grâce à la France. Donc il faut la manifester et être reconnaissant à l’endroit de François Hollande qui a fait en personne le déplacement. Jeunes, femmes, hommes de tous âges ont remercié Hollande à travers des chansons, des pancartes, des drapeaux français etc.

Les territoires occupés sont libérés mais le combat n’est pas fini. La deuxième phase consistera à traquer les terroristes  qui se sont retranchés dans les collines de l’Adrar des Ifoghas.

La libération des territoires qui étaient entre les mains des terroristes a été faite ensemble (armée malienne et française) et celle de Kidal ne fera pas exception. Ce qui ressort en substance des brefs discours respectivement de Hollande et de Dioncounda. Des propos  qui rassurent  quant à l’intégrité totale du Mali.

De Tombouctou,  la délégation s’est rendue dans la même journée à Bamako où la visite de M. Hollande devait prendre fin.

Là aussi, la ferveur  était la même. La place de l’indépendance noire de monde à Bamako avec les mêmes slogans de remerciement que les populations de Tombouctou. Les deux présidents ont procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs au monument de l’indépendance à la mémoire des pères de l’indépendance.

Dioncounda comme Hollande ont tous les deux précisés les grands volets de cette opération. Pour le Mali, pas d’amalgame, pas de règlements de compte, la réunification des fils du pays est prioritaire et la justice fera son travail conformément aux règles et dispositions du droit international.

Pour la France la seconde phase de l’opération consistera non seulement à traquer les terroristes qui restent mais aussi à libérer ses otages.

Ce qui justifierait l’absence des troupes maliennes aux côtés des français à Kidal. Car un ennemi de l’armée malienne est bien présent là-bas : le MNLA qui aujourd’hui dit et semble être selon de nombreux  observateurs le seul, en mesure d’aider la France à combattre les terroristes et libérer ses otages pour avoir collaboré et maîtrisé les stratégies des groupes terroristes.

Boubacar Yalkoué

Commentaires via Facebook :