Accords inter-maliens à Alger: la CMA demande du temps

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ALGER

Ce dimanche 1er mars, l’accord de paix et de réconciliation pour le Mali a été paraphé par le gouvernement de Bamako et par la moitié des groupes armés représentés à Alger. Mais la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad, le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA) a expliqué dans la matinée, dans une déclaration, pourquoi elle ne paraphait pas le texte.

La CMA souhaite expliquer le document à sa base

Dans une déclaration en huit points, la CMA, qui regroupe les quatre mouvements non signataires (cités ci-dessus), a expliqué pourquoi elle se réservait pour l’instant. Elle affiche une raison principale : le besoin de temps et de moyens logistiques pour « partager de bonne foi le projet d’accord avec les populations de l’Azawad dans un délai raisonnable avant tout paraphe ».

Le porte-parole de la délégation à Alger, Mohamed Ousmanne, explique à RFI : « Nous ne rejetons pas l’accord, cette cause ne constitue pas un facteur de blocage, mais c’est dans un souci de mieux expliquer. Nous devons retourner vers nos bases pour expliquer ces documents et puis revenir avec beaucoup plus de sérénité. Nous avons dit que l’accord qui nous a été proposé est un des meilleurs accords que nous avons connus par rapport à ce conflit. »

Pierre Buyoya, le Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali, a d’ailleurs indiqué aux délégués de cette coordination que, pour lui, la porte restait ouverte. « Nous vous faisons confiance, a-t-il dit ce dimanche matin, nous savons que vous êtes pour la paix. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas de doute. Dans quelques jours, ils viendront apposer leur paraphe. »

Dans une déclaration lue ce dimanche matin, mais dont RFI connaissait déjà les termes dès la veille, la médiation a bel et bien expliqué que cet accord n’avait pas la prétention de résoudre tous les problèmes posés par la crise dans l’immédiat. Mais ce texte, selon elle, met en place une « nouvelle gouvernance basée sur la libre administration » et contribuera à la lutte contre le terrorisme. Il s’agit d’un cadre, estiment les médiateurs. « A charge pour les parties de saisir les opportunités offertes par ce cadre. »

Réactions de satisfaction à Bamako

Le Premier ministre malien, Modibo Keïta, a reçu ce dimanche des représentants de partis politiques, représentants également de la société civile malienne pour parler justement du projet de cet accord. Il dit que «le projet d’accord soumis aux partis n’est certes pas parfait, mais il constitue un compromis. Le gouvernement accepte, tout en restant vigilant quant à sa mise en œuvre ».

Il a rappelé que l’intégrité territoriale du Mali était respectée dans le texte, qu’il n’y avait pas d’autonomie, qu’il n’y avait pas de fédéralisme. Il a également noté que « les préoccupations essentielles du gouvernement sont sauvegardées dans ce projet d’accord et qu’aucune entité politique née d’un regroupement politique n’existe au-dessus de la région. »

Mais vous savez que dans le mot « accord », il y a l’appellation d’Azawad. Il s’est expliqué devant les hommes politiques, devant les hommes de la société civile, les représentants de la société civile, en disant : « C’est vrai que le mot Azawad figure dans l’accord, mais que maintenant il appartient aux partis d’élucider définitivement la question du terme Azawad et que ce sera tranché à la faveur d’un débat national », débat qui sera organisé comme le prévoit le projet d’accord.

C’est donc la satisfaction qui domine globalement dans le gouvernement malien par rapport à ce projet d’accord, qui a été parafé par les représentants de Bamako, à Alger. En revanche, dans le nord du pays, on a manifesté à l’annonce de cet accord d’Alger, même s’il n’a pas été paraphé par la partie touarègue…..Lire la suite sur rfi.fr

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2 COMMENTAIRES

  1. Il reste à bien appliquer cet accord, mais il ne faut pas faire comme Alpha Oumar KONARE et ATT, le premier a vidé Kidal de la police, de gendarmerie et de l’armée en confinant la sécurité de cette partie à un vendeur de drogue comme Ibrahim Ag BAHANGA et le second à maintenu le même CAP en confiant cette sécurité à deux familles, celle des INTALAT et celle de IYAD Agaly. C’est dommage de voir ces gens qui ont détourné tous les argents affectés pour la reconstruction du Nord. Ces deux mauvais Président qui sont rentrés dans des complicités énormes dans la gestion de cette partie du Mali sont à la base de toutes ces bêtises actuelles. Comment peut-on détruire son pays à ce niveau? Ils sont sans scrupules et sans dignité et ne pensent même pas à la postérité de ce pays. Qu’Allah le tout puissant les maudissent éternellement pour le bonheur du peuple paisible et travailleur du Mali. La prière des dignes fils du Mali ne tombera jamais.

  2. nous on peut pas attendre ces bandits nous on veut progresser,une minorité ne peut prendre en otage toute une nation,on était a nos dernier cartouche sa passe ou sa casse,chères ami de le cma on vous attendent devant,car nous on recule plus…

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