Depuis bientôt deux semaines le chef de l’exécutif malien et son fondé de pouvoir de la négociation et des Accords d’Alger ont ouvert les vannes de la communication sur les Accords du même nom. Ils pallient ainsi un déficit qui avait commencé à devenir pesant.
Reprenant ainsi un terrain laissé aux seuls insurgés qui s’y étaient allègrement engouffrés au point de gagner ou de donner l’impression d’avoir gagné la manche d’après le 23 mai. La presse et l’opinion nationale par ricochet ont passionnément exploité le site des rebelles et lynché ATT et ses ouailles pour avoir affaibli l’Etat et permis une quasi partition de la souveraineté nationale.
La campagne d’information et d’explication entreprise par les deux généraux ATT et Kaf ont fait baisser la tension et la passion (qui n’ont du reste pas disparu) et montré la justesse, sinon la pertinence du moins l’opportunité de la voie choisie par eux au nom de l’Etat. C’est ainsi que depuis une semaine l’Assemblée Nationale à l’instar de la presse, des partis politiques et même des bidasses et autres flics et pandores ont les deux versions des négociations et des Accords subséquents et opinent (avec moins de passion) en toute connaissance de cause sur les Accords d’Alger. Comme dirait l’autre : mieux vaut tard que jamais. Sans occulter les non-dits des accords (les échéances de 2007 et les coïncidences non fortuites des évènements qui se sont auto-invités au 4e Anniversaire de Zounzani 1er fêté, tambours battants, édulcorant ainsi le bilan élogieux présenté en la circonstance) l’on peut retenir que cette baisse de thermomètre amorcé doit être maintenue et consolidée dans la phase difficile d’application des dits Accords qui constitue une équation à plusieurs inconnues (cf notre édito de la semaine passée et l’article de notre confrère le Courrier (“ Accords d’Alger : Tout peut arriver ”) que nous reproduisons en page 5.
Somme toute le vin est tiré, il faut le boire. De la capacité à communiquer et garder les vannes de la communication bien ouvertes dépendra la réussite ou non de l’application des Accords d’Alger. Tant la phase de mise en œuvre des dits accords s’accommodera peu ou pas du tout de l’opération rattrapage qui a corrigé le handicap communicationnel de leur signature, côté Etat pour ne pas dire officiel.
MHC“