A l’arrivée des participants et invités au Centre international de conférence de Bamako, pour la cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, vendredi dernier, nous avons interrogé plusieurs personnes sur leur sentiment, à propos de l’évènement et sur l’absence de la Coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA). Lisez leurs réactions :
Pr. Younouss Hamèye Dicko, ancien ministre
Je pense que c’est un espoir pour le Mali, une fierté pour le Mali, c’est en même temps un nouveau départ pour le Mali. Les autorités actuelles se sont beaucoup engagées pour que ce jour soit. Je pense qu’elles doivent continuer à s’engager pour que ce jour soit un bon nouveau départ. Même pour la rébellion, cette signature est une chance, parce qu’il n’ya pas d’autre perspective. Ne pas signer cet accord, c’est se mettre en travers de la paix. En réalité, personne ne veut de la guerre, mais quand elle est imposée, tout le monde est capable de la faire. Jusqu’ici, nous n’avons pas voulu faire une guerre, nous avons voulu la paix. A partir de cette signature, nous serons disposés à faire la paix ou la guerre.
Moussa Mara, ancien Premier ministre
On est confiant, c’est un bon processus, un processus inclusif. Maintenant, il reste à toutes les composantes de notre nation de se mobiliser pour que chacun fasse ce qu’il a à faire afin que l’espoir se transforme en réalité, au bénéfice de l’ensemble de la Nation et même de la bande sahélienne. Donc, c’est de l’espoir et c’est de l’espoir réaliste. Je pense qu’il y a devant nous l’espoir que ça marche et inch Allah, ça marchera.
Concernant l’absence de la CMA ?
Il n’y a pas de processus parfait, on n’atteint pas tous nos résultats, il y a encore du travail à faire. Le bon sens va triompher inch Allah.
Mohamed Ahmed Ag Hamani, ancien Premier ministre
Le Mali doit sortir de la crise définitivement et tourner complètement la page pour construire son avenir. Concernant la CMA, ceux qui ne veulent pas signer aujourd’hui, peut-être qu’ils viendront signer. Dès l’instant qu’ils ont paraphé, je pense qu’ils sont d’accord avec le contenu.
Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’OIF.
J’estime que le fait que nous puissions déjà être là et être témoin de la signature de l’accord, même si toutes les parties ne sont pas encore réunies, d’autres continuent à y réfléchir, j’espère, dans la bonne direction, c’est un moment qu’il faut saluer et tous les espoirs accompagnent le Mali, sont solidaires du Mali et la francophonie aussi est là pour dire au Mali : nous croyons en cette paix et à la nécessité qu’on avance pour qu’on réussisse cette étape déterminante.
Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato
J’ai un sentiment de satisfaction et de fierté, parce qu’aujourd’hui est un jour de fierté. Je pense que tout Malien digne de ce nom doit être là aujourd’hui. La CMA a raté une part de l’histoire du Mali, parce que c’est le MNLA qui a commencé à mettre le Mali dans ce problème. Il a donc raté d’être là pour se rattraper. Mieux vaut tard que jamais, j’espère qu’un jour ils viendront et qu’ils comprendront qu’ils ont fait du tort au Mali.
Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition
C’est un jour de solidarité, un jour de prière pour que la paix revienne définitivement dans notre pays. On a l’espoir que la paix revienne, mais il faut qu’on se mobilise.
Ousmane Sy, ancien ministre
Le chemin est long, mais dès qu’on fait un pas, c’est important. Je suis content qu’on ait fait un pas. On serait content que la CMA soit là, mais à la longue, ils vont venir.
Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre
C’est un moment historique. Je préfère voir le verre à moitié plein. L’absence de la CMA n’est pas grave, ça va venir.
Assarid Ag Imbarcawane, ancien député
Cette signature est déjà un pas. Nous attendons les autres.
Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam
Je suis venue en tant qu’invitée et participante. Je suis pleine d’espoir.
Pierre Buyoya, Haut représentant des Nations unies pour le Sahel et le Mali
On a l’espoir que la CMA va finir par signer. Le processus de paix est compliqué, il y a différents acteurs et il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde avance au même rythme.
Mahmoud Dicko, Président du HCI
C’est un évènement heureux. Tout le monde doit se réjouir. Je suis heureux pour le Mali.