Accord pour la paix : Le GATIA reste à Kidal

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En entrant à Kidal, le Groupe d’autodéfense touarègue Imghad et alliés (Gatia) avait fait état de l’accord préalable de la Coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA) et déclaré qu’à Kidal, ses éléments se retrouvent aussi chez eux. Le Gatia avait aussi invoqué la lenteur dans la mise en œuvre de l’accord. Toutes choses qu’Alghabass Ag Intalla du HCUA n’a pas apprécié puisqu’il a « sollicité leur départ de Kidal et appelé à la médiation internationale et au gouvernement du Mali de faire respecter l’accord de paix. » Par contre certains éléments du MNLA n’avaient demandé que le retrait partiel des troupes du GATIA. La situation est restée donc tendue à Kidal, jusqu’à ce que les deux parties publient un communiqué détendant l’atmosphère.

Le communiqué indique que les deux parties restent attachées à l’accord et que  des éléments de la plateforme intégreront les commissions chargés de la gestion de la ville de Kidal. La plateforme, note – t-il,  allégera son dispositif militaire présent à Kidal et les deux parties travailleront collégialement  pour renforcer davantage le processus déclenché depuis la rencontre d’Anéfis.

Le communiqué appelle les populations des deux parties à la libre circulation  partout à Kidal, tout en respectant les autorités sur place. Les deux parties s’engagent à respecter tous les différends par la voie du dialogue. Elles félicitent la communauté internationale et sollicitent son appui à la prochaine rencontre plateforme-CMA à Kidal, conformément au suivi de la rencontre d’Anéfis. C’est dire qu’après les menaces, la CMA est revenue à de meilleures intentions. Faut-il comprendre que le Gatia l’a totalement démystifiée et s’est rendu compte qu’il est beaucoup plus équipé que la CMA, aussi bien en véhicules qu’en armement.

Il convient de rappeler que lors de la Réunion consultative de haut niveau élargie aux membres du Comité de suivi de l’Accord, tenue à Alger le 18 janvier 2016, sur invitation de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires Etrangères, des lenteurs avaient été constatées dans la mise en œuvre d’engagements-clés de l’Accord, notamment ceux souscrits au titre de la période intérimaire.  Les participants à la réunion avaient appelé à l’accélération du rythme de la concrétisation des actions prioritaires.

Ils avaient aussi « appelé les Parties à plus d’interactions et de concertation pour renforcer la confiance entre elles et aboutir à la mise en œuvre consensuelle des dispositions de l’Accord entre les sessions du Comité de suivi et souligné l’importance de mesures concrètes de facilitation à cet égard. »

Donc, en dénonçant la lenteur du processus de mise en œuvre, le Gatia est en phase avec les recommandations de la réunion consultative, tout en attirant l’attention sur les manœuvres dilatoires en cours.

B.D.

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