Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali : « Peu de résultats obtenus », selon l’Observatoire Indépendant du centre Cater.

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Le centre Carter (photo archives)

L’Observatoire Indépendant du centre Carter a animé une conférence de presse pour rendre le contenu de son rapport par rapport aux avancées constatées, aux insuffisances  et les perspectives de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. C’était à l’hôtel  Sheraton, le 22 février 2019.

Selon Madame Claudia, ce rapport s’est concentré sur l’évolution de l’accord depuis sa signature en 2015, de ce qui a été réalisé et mesuré et ce qui reste à faire. Et, cela à partir des engagements  clés. Il s’agit de la mise en place du MOC, le Cantonnement, le désarmement  des mouvements signataires ; la réorganisation et le redéploiement progressif des forces armées et de sécurité; la réforme du secteur de la sécurité ; la mise en place d’une police territoriale, placée sous l’autorité des Collectivités territoriales ; la mise en place des Comités consultatifs locaux de sécurité ; mise en place, le cas échéant, d’unités spéciales aux fins de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Selon Madame Claudia, ils ont identifié des blocages, à savoir l’absentéisme, le manque de discipline, le retard dans le processus de DDR, réintégration des anciens membres des forces armées et de sécurité ; crainte de retards dommageables dans l’exécution des DDR. Madame Claudia a indiqué que l’observatoire a fait le tour chez tous les acteurs. La conclusion que l’observatoire à tirer a été la nécessité et l’obligation de faire la Réforme Constitutionnelle pour un aboutissement de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Elle a indiqué que seulement dix-sept pourcents (17%) des engagements de la communauté internationale sont au stade achevé et 66% sont au stade intermédiaire. Elle dira que la Communauté Internationale a investi beaucoup de temps, d’énergie et de financement au processus de mise en œuvre, comme en témoignent les résolutions du Conseil de sécurité des Nation Unies, la création et le renouvellement du mandat de la MINUSMA, et les projets de soutien aux communautés mis en œuvre par la MINUSMA et les PT FS au cours des trois dernières années. Néanmoins, en 2018 des divergences marquées dans les attentes entre parties maliennes à l’accord et les membres de la communauté internationale, en particulier les donateurs, ont été régulièrement exprimées au CSA et au Conseil de sécurité a-t-elle fait savoir. Selon Madame Claudia,  la Communauté internationale a souligné peu d’aboutissements des engagements dans l’accord. Elle a indiqué l’existence chez les parties maliennes, notamment des communautés au nord, la perception d’une contribution financière internationale en deçà des attentes. Pour e faire, il faudra davantage de la transparence et la communication publique concernant les actions du domaine de développement visant l’appui à la mise en œuvre de l’accord a indiqué Madame Claudia. Elle a fait savoir que ces divergences peuvent faire oublier le rôle critique des garants et des accompagnateurs internationaux dans la réussite de l’Accord. Cependant, elle dira que l’Observatoire a noté de la satisfaction concernant le MOC et le processus de DDR. Les défis en perspectives restent de rendre disponible les services sociaux de base, le renforcement du leadership dans le processus de mise en œuvre, en développant et en élargissant l’approche inclusive du point focal, le Ministère de la Cohésion sociale, de la paix, et de la réconciliation nationale. Selon l’Observatoire Indépendant, la réforme Constitutionnelle est une condition sine qua non  pour l’aboutissement de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Et, pour ce faire, l’action du président de la République sera déterminante. Il doit devenir un défenseur encore plus actif et visible de l’Accord. Car son action inspirera la confiance du public dans les efforts de mise en œuvre de l’accord. Selon madame Claudia, le président de la République doit créer un espace où l’opposition politique et la société civile, y compris les femmes, les jeunes et les chefs religieux, puissent être entendus et apporter leur contribution aux réformes législatives et constitutionnelles nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord.

Fakara Faïnké

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