Accord pour la paix et la réconciliation : un programme pour un Mali émergent !

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C’est ce que des membres du secrétariat permanent du Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CNCA) ont indiqué le vendredi dernier à l’hôtel Salam de Bamako au terme d’un atelier de deux jours de mise à niveau des membres associés du CNCA. C’est au cours de la conférence de presse qui a sanctionné l’atelier que cette révélation a été faite par les conférenciers : le secrétaire permanent du CNCA, Inhaye Ag Mohamed et ses collaborateurs, Moussa Doudou Haïdara et col-major Aboudrahamane Baby.

Créé par le gouvernement, le Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CNCA), comme son nom l’indique, a pour mission de planifier et coordonner les actions d’exécution des engagements du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. C’est une structure qui n’a rien à voir avec le Comité de suivi de l’Accord (CSA), elle est purement gouvernementale et est présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement. Elle a été élargie aux représentants des institutions, des organisations socio-professionnelles et de la société civile en qualité de membres associés. Les groupes armés ne font pas partie, ni les acteurs internationaux du CSA. Puisque la grande majorité des membres associés n’a pas encore eu l’opportunité de s’approprier du contenu de l’Accord, il fallait organiser un atelier de mise à niveau. C’est le NDI et son partenaire financier l’USAID qui ont apporté leurs appuis en organisant ledit atelier.

Au cours de la conférence de presse qui a sanctionné les travaux, le secrétaire permanent du CNCA, Inhaye Ag Mohamed et ses collaborateurs, Moussa Doudou Haïdara et col-major Aboudrahamane Baby, ont souligné l’importance de la mise en œuvre de cet Accord lequel contrairement aux autres, bénéficie du soutien et de l’assistance de la communauté internationale. Le CNCA, ont-ils précisé, s’attèlera à faire des rapports périodiques, trimestriels, sur l’état d’avancement dans la mise en œuvre de l’Accord. Une première qui permettra d’éviter les erreurs du passé.

Pour le col-major, Aboudrahamane Baby, la paix et la réconciliation se feront par les Maliens, et la communauté internationale est là pour nous accompagner. Contrairement à ce que beaucoup de Maliens pensent, les conférenciers ont indiqué que cet Accord, s’il est totalement mis en œuvre, permettra aux régions du Nord d’avoir le même niveau de développement que le reste du pays. In fine, l’Accord fera du Mali un pays émergent.

Selon le secrétaire permanent du CNCA, Inhaye Ag Mohamed, il y a des dispositions de l’Accord dont l’application peut se faire dans 10 ou 15 ans. Après la période intérimaire qui va de la date de signature (le 20 juin 2015) à 24 mois, la mise en œuvre va se poursuivre dans la durée. Déjà, des avancées significatives sont enregistrées pendant cette période intérimaire. A en croire les conférenciers, il arrivera un moment où l’Accord va se fondre dans le quotidien des Maliens et en ce moment on ne parlera plus de l’Accord ou de Comité de suivi de l’Accord, mais du développement du Mali tout court. On ne peut que souhaiter que Dieu en fasse ainsi.

A. V. S. D.

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