L’Accord pour la paix issu du processus d’Alger est enfin en marche. Il était l’objet de la réunion de l’ensemble des parties signataires à Bamako, le 10 février dernier. Les parties signataires, gouvernement, Plateforme et CMA, s’accordent et élaborent le calendrier de mise en place des Autorités intérimaires et les patrouilles mixtes.
L’Accord pour la paix issu du processus d’Alger a été signé le 15 mai et le 20 juin 2015. Depuis cette date, il n’était qu’un document. Avec la réunion de tous les rouages ce samedi dernier au tour du CSA (Comité de Suivi de l’Accord), il tend à devenir concret. En effet, cette réunion s’est terminée par une convention. Le calendrier de la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes.
Selon le document du “ Groupe de travail ” qui a préparé cette réunion, l’installation dans le Nord des autorités intérimaires prévues par l’accord, constamment reportée, doit se dérouler “du 13 au 20 février“.
Quant aux “patrouilles mixtes” entre militaires maliens, combattants de la Plateforme et de la CMA, censées préfigurer la refonte d’une armée malienne unitaire, leur lancement doit s’échelonner à partir du 20 février.
“Les patrouilles mixtes démarreront à Gao le 20 février”, selon le texte, puis “le 28 février à Kidal nord-est), et à Tombouctou (nord-ouest), une semaine après”.
A Kidal (nord-est), toujours hors contrôle du Mali, “le retour de la représentation de l’Etat et des services déconcentrés se fera concomitamment avec l’installation des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes prévues pour le 28 février”.
La répartition des régions et la désignation des autorités intérimaires constituaient les points de blocage depuis l’adoption de la loi par l’Assemblée Nationale. La solution est enfin trouvée au cours de cette réunion. La CMA se procure Tombouctou et la Plateforme s’adjuge Gao. Pour les trois autres régions, Kidal, Taoudéni et Menaka, le gouvernement proposera des noms pour la présidence des autorités intérimaires.
A la suite de cette réunion, Me Harouna Toureh de la Plateforme a exprimé toute sa satisfaction. Selon lui, l’essentiel est là : le dialogue a repris. “Les discussions d’aujourd’hui ont été très fructueuses. Elles ont permis d’aborder des questions qui étaient difficiles à l’origine et qui portaient sur essentiellement l’absence de communication, l’absence de dialogue. Maintenant, nous avons l’occasion de nous retrouver ensemble entre parties maliennes à travers un cadre permanent”, souligne-t-il.
“Nous avons le devoir et la volonté de réussir ensemble”, a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dont le pays conduit la médiation internationale qui a abouti à cet accord entre le gouvernement, la Plateforme et la CMA.
La réunion se tient un peu plus de trois semaines après l’attentat suicide djihadiste du 18 janvier à Gao, principale ville du nord du Mali, visant un camp de regroupement des formations armées signataires de l’accord de paix, en vue de l’organisation des “patrouilles mixtes”, qui a fait près de 80 morts.
Yacouba TRAORE
السلام عليكم
جزاكم الله خير علا التوضيح
لاكن
نحتاج توضيح اكثر حول قضية الأسرة
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