Alors que le gouvernement et les principaux groupes armés (CMA et la Plateforme) décident, sous l’oeil de la médiation internationale, du partage des organes intérimaires dans le nord du Mali, la société civile de Gao et d’autres groupes armés opposent un nier catégorique à leur mise en place.
Maliweb.net – “Les trois parties sont tombées absolument d’accord sur la répartition entre elles, des cinq régions du Nord en ce qui concerne les conseils régionaux”, se réjouissent le gouvernement, la CMA et la Plateforme dans une déclaration après une rencontre de haut niveau pour débloquer le processus. Selon cette répartition, la région de Tombouctou revient aux ex-rebelles (CMA), celle de Gao à la Plateforme et Taoudeni, Menaka et Kidal au gouvernement.
Mais la société civile de Gao s’est montrée catégorique face à toute tentative d’imposer un quelconque groupe armé à la tête de l’exécutif régional à quelques mois des élections régionales. “Nous refusons d’être administrés par la CMA et la Plateforme car elles n’ont aucune légitimité historique et géographique pour le faire”, affirme l’association Gao-Laama, composée des fils de la région et présente dans plusieurs pays. Pour ses responsables, seules des autorités issues du suffrage universel sont habilitées à administrer la région. Dans la ville, les jeunes vont même jusqu’à mettre en garde le gouvernement. “Vous êtes là pour le peuple malien et les groupes armés et la communauté internationale”, explique l’un d’eux.
Par ailleurs, le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), qui s’estime ” exclu ” du processus ne participant à sa mise en œuvre, évoque une “immense déception”. “Le noeud du problème demeure l’exclusion d’une écrasante majorité des populations de la gestion des affaires de leurs régions”, affirment ses responsables dans un communiqué. Ils mettent, eux aussi, le gouvernement et la communauté internationale en garde: ” nous sommes contre toute tentative d’installer les autorités intérimaires dans nos régions de Tombouctou et Taoudeni sans implication conformément au caractère inclusif de l’accord.”
Aboubacar Dicko / maliweb.net
Bonjour,
Les problèmes ne sont pas encore tous résolus, soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.
EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?
Comme la convention subsidiaire (répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.
A Kidal, plusieurs clans s’affrontent pour la Présidence du conseil régional, conformément au protocole d’entente, vaut mieux la confier à un membre de la société civile ou des services déconcentrés de l’état ou un conseiller sortant ET non à un membre listé de la CMA appartenant à un mouvement armé ou d’autodéfense de la CMA.
Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.
Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.
Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.
J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.
Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.
La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.
Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) et le DDR.
Cdlt
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC,Gouvernance et Sécurité
TEL 95 58 48 97
Comments are closed.