Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali : «Songhoy Chaawara Batoo» exige sa relecture avant toute application

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Annoncée par les autorités de la transition et réclamé par certains acteurs de la crise comme la CMA, l’application de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation risque de ne pas voir le jour, du moins pas dans son format actuel. En effet, après le mouvement «Yerewolo Debout sur les Remparts», le collectif «Songhay Chaawara Batoo» regroupant plusieurs associations du Nord vient de monter au créneau pour brandir avec exigence une relecture du document en vue de préserver la cohésion sociale et le vivre ensemble au Mali. C’était lors d’un point de presse le 6 février 2021 à la Maison de la presse.

Co-animé par les présidents de « Songhoy Ganda », Abdoubacrine MAÏGA de «Gao Lama», Abdel Kader MAÏGA du « Collectif An Ko Mali », Aliou Badra SACKO, le point a drainé de nombreux cadres et ressortissants du nord et donne lieu à une déclaration où le collectif exige en substance de se conformer aux recommandations du Dialogue national inclusif tenu pour procéder a la relecture de l’accord pour la paix. Tout en prenant acte d’une «marginalisation des communautés songhoy par l’Etat malien» dans la mise en œuvre de l’accord, les membres du collectif disent se réserver le droit de préserver les intérêts du Mali et des communautés autochtones par tous les moyens appropriés. Sur le découpage territorial, ils réclament un traitement équitable et objectif et non discriminatoire afin de préserver la cohésion sociale et le vivre ensemble. Et ce n’est pas tout. Les associations réunies au sein de « Songhoy Chaawara Batoo» également demandé aux autorités de Transition l’ouverture d’une enquête indépendante sur les tueries perpétrées sur les jeunes manifestants à Gao, le 12 juillet 2016, l’élargissement des autorités intérimaires régionales aux jeunes et aux femmes des mouvements de résistance civile de Gao et de Tombouctou et l’intégration des personnes auxquelles promesse avait été faite au retour de l’armée nationale à Gao. Enfin, le Collectif invite les Maliens, «épris de paix et de justice» à se mobiliser pour dénoncer et s’opposer par tous les moyens légaux contre ce qu’ils ont qualifié de «une partition programmée du Mali. »

 

Amidou Keita

 

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