Elle est tombée dimanche soir sous la forme d’une déclaration dans laquelle les opposants s’’interrogent sur la portée réelle d’un Projet d’accord qui n’a pas été paraphé par la Coordination des mouvements armés. Par conséquent, ils décident de prendre acte du paraphe par le gouvernement de l’Accord qui « n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour notre Peuple ».
Le 1er mars dernier, le gouvernement malien paraphait le document intitulé «Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger ». Un des groupes armés, à savoir la Plateforme, ainsi que la Médiation présidée par l’Algérie ont également apposé leur paraphe au document. L’autre mouvement armé, la coordination des mouvements armés de l’Azawad, n’a pas signé, demandant à en référer à sa base. Jusqu’à hier, 11 mars, les rebelles du Mnla, du Hcua et du Maa n’avaient pas encore donné leur réponse définitive.
D’ici là, on a enregistré beaucoup de déclarations de soutien à l’Accord émanant des composantes de la majorité présidentielle, de la société civile et de la communauté internationale. Mais, il y a eu aussi des communiqués de protestation et de rejet d’autres structures politiques telles que la Cnas Faso-Hèrè.
Il ne restait plus que la voix des partis politiques de l’opposition démocratique et républicaine malienne, constitués de : Afp, Pids, Urd, Fare An ka wuli, Pdes, Parena, PS-Yeelen Coura, Prvm-Fasoko, Fcd, Psp et Ancd-Mali. Ceux-ci viennent de se prononcer à travers une déclaration rendue publique dans la soirée du dimanche 8 mars.
Dans celle-ci, les parties de l’opposition salue le combat inlassable du peuple malien pour la liberté, la paix et la démocratie ; s’inclinant devant la mémoire des victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères de la crise sécuritaire ; réaffirme leur solidarité aux familles endeuillées, aux blessés, aux réfugiés et aux déplacés. Ils se disent aussi attachés au respect de la Constitution du Mali et aux valeurs de la République ; et soucieux de doter les forces de Défense et de Sécurité du Mali des moyens humains et matériels adéquats ; préoccupés par la dégradation inquiétante de la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, particulièrement dans le nord.
Des risques majeurs pour l’unité et la stabilité du Mali
En outre, conscients de l’élan extraordinaire de solidarité et de générosité de la communauté internationale autour de la crise malienne afin d’aider le peuple malien à préparer un meilleur avenir pour les générations futures ; soucieux de préserver le capital le plus précieux de notre pays, à savoir “LE VIVRE ENSEMBLE”; guidés par leur volonté inébranlable de maintenir la forme unitaire de la République du Mali, de défendre son intégrité territoriale, l’unité nationale, la laïcité, l’égal traitement des citoyens par l’État, ainsi que les acquis précieux de notre démocratie chèrement acquise ; s’interrogeant sur la portée réelle d’un Projet d’accord qui n’a pas été paraphé par la Coordination des mouvements armés, en rébellion contre le Mali; ils condamnent avec force le fait que dans la préparation des pourparlers d’Alger, les autorités n’aient pas cru devoir procéder à de véritables concertations sur les questions de fond. C’est pourquoi, ils ne sont guère surpris que, face à ce refus injustifiable des autorités d’associer la classe politique à la gestion de ce dossier, le document paraphé par le Gouvernement contienne des faiblesses incontestables, et comporte des risques majeurs pour l’unité et la stabilité du Mali en tant qu’il confère des droits particuliers à certaines catégories de citoyens, ce qui n’est pas de nature à rassembler la communauté nationale autour de notre destin commun, et pourrait, au contraire, porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale.
Les partis de l’opposition considèrent que la mention, dans l’Accord, de l’Azawad comme ” une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique…” constitue une véritable imposture politique et est porteuse de germes réels de séparatisme qu’aucun Malien ne doit sous-estimer. Ils se disent aussi convaincus que le calendrier de mise en œuvre de l’accord serait très difficile à tenir et que cela pourrait aboutir à des frustrations, être sources de blocages et même de remise en cause. Ils avouent être parfaitement conscients de l’impérieuse nécessité pour notre pays de parvenir à une paix véritable pour tourner la douloureuse page de ce conflit fratricide imposé à notre peuple, et en appellent, pour cela, à l’esprit de clairvoyance de la communauté internationale, pour que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés.
Au regard de tout cela, les partis politiques de l’opposition démocratique et républicaine malienne, décident de prendre acte du paraphe par le gouvernement du Mali de “l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger” et de déclarer solennellement que cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour notre Peuple.
Sékou Tamboura
Ibk Traitre lache
Les opposants doivent se taire pour toujours,ils ont prouvé leur détachement à la stabilité,à l’unité,à l’avenir de ce pays en refusant de participer à la gestion du projet d’accord de paix paix à l’invitation du premier ministre.
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