Un dialogue inter-malien inclusif et de l’appropriation du processus de paix est engagé à Alger depuis le 16 juillet 2014. Ce processus de paix est placé sous la conduite d’une équipe de médiation internationale conduite par l’Algérie et composée du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, de l’ONU, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Cédéao et de l’OCI.
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, après avoir rappelé ce processus d’Alger et adressé ses vives félicitations aux forces vives de la nation pour leur participation et contributions, a invité le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, à détailler les points de réserves du gouvernement sur les éléments pour un accord de paix proposés par la médiation, qui entachent les lignes rouges indiscutables. Il s’agit entre autres, de la notion de régions intégrées, de l’Assemblée régionale, la mise en place d’un Sénat, la représentativité minoritaire, la révision constitutionnelle, zone de développement des régions, etc.
Le gouvernement rejette de façon catégorique ces points cités, qui doivent, a indiqué le ministre Konaté, faire l’objet d’une demande des institutions maliennes et non à travers un accord de paix. Il a assuré que ce document reconnaît l’intégrité territoriale, la laïcité ainsi que la prise en compte de la diversité et des spécificités dans notre pays.
La majorité présidentielle, dans une déclaration, a invité le gouvernement et la médiation à tout mettre en œuvre pour ne pas se laisser distraire par une quelconque forme déguisée de fédéralisme ou d’autonomie. Et qu’en ne franchissant pas ces limites, qu’aucun sacrifice n’est de trop pour parvenir à une paix définitive entre des frères et sœurs d’une même nation héritière d’une civilisation séculaire de brassage racial, ethnique, social et culturel.
Il faut noter que l’opposition n’a pas fait le déplacement à cette rencontre. Le représentant de l’UNTM à cette rencontre n’a pas caché les préoccupations des Maliens autour de ce processus d’Alger, qui sont surtout liées aux lignes rouges infranchissables. Il a invité le gouvernement à tenir compte des préoccupations des forces vives pour mieux diligenter ce dialogue inclusif inter-malien.
Le ministre Diop a calmé les ardeurs et assuré les uns et les autres que toutes les propositions seront prises en compte dans le but de renforcer les argumentaires de défense du gouvernement lors de ces négociations pour une paix définitive. Il a émis le vœu que ce round soit le dernier pour un retour d’une paix définitive dans notre pays.
Ousmane Daou
Des traitres
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