Le mot Azawad est désormais reconnu par le gouvernement malien pour désigner tout le nord du Mali. Les séparatistes gagnent ainsi une bataille, et la position des autorités a fait réagir l’ancien Premier ministre Soumana Sako, ainsi que de nombreux maliens. Qui rejettent le document paraphé à Alger. Pour cause, le document qui vient d’être paraphé dans la capitale algérienne s’attaque presque à la Constitution malienne
L’énième accord d’Alger, censé instaurer une paix durable, fait peur en réalité. Pourquoi ?
A propos de l’Azawad, le gouvernement s’essaie à un exercice difficile: tenter de prouver qu’il s’agit d’une réalité sociologique partagée. Et certains essaient de le prouver par une fausse gymnastique intellectuelle. Les communautés du Nord ne partagent pas toutes cette notion qui désignaient à l’origine une vaine pâture dans la région de Tombouctou. Et des pâturages, il en existe beaucoup sous d’autres noms.
Qu’est-ce qui fait alors de l’Azawad une réalité sociologique partagée? Rien, si l’on en croit un ressortissant du Nord qui assure que sa communauté a découvert Azawad à travers les rébellions. Le danger, c’est le risque d’une falsification historique. Une aberration que l’ancien ambassadeur du Mali en Mauritanie, Souleymane Koné, désigne à juste titre comme un mensonge, une tromperie et « une imposture intellectuelle».
Le document de l’accord de paix d’Alger donne un certain pouvoir aux cadis, ces juristes traditionnels chargés d’introduire des lois islamiques. Pour des voix critiques, c’est une victoire des groupes islamistes qui ont accepté le processus de dialogue. Mais les défenseurs des droits de la femme sont inquiets d’une possible dérive vers l’application de certaines règles de la Charia. Toutefois, les cadis ne devront être consultés par les juges que pour les affaires civiles.
L’accord est contesté jusque dans les propositions économiques qu’il fait. En effet l’article 33 du document dispose : «Il est créé une zone de développement des régions du Nord, dotée d’un Conseil consultatif interrégional constitué des représentants des Assemblées régionales concernées et chargé exclusivement de la coordination des efforts de la mutualisation des moyens en vue d’accélérer le développement socio-économique local et d’autres questions connexes ».
Cette zone de développement est taillée sur mesure pour donner corps au projet de création d’une entité politique, selon Souleymane Koné. En clair, cette disposition inspire une crainte largement partagée. Les Maliens estiment de façon générale que l’accord comporte de nombreuses dispositions constituant des voies détournées pour aboutir à la création d’une entité autonome dans le septentrion malien.
Autres innovations que propose le document de l’accord : l’accession des chefs traditionnels et de tribus à des responsabilités politiques. C’est la résurgence d’une pratique coloniale, celle de la désignation des chefs de canton. Sauf que pour le cas présent, ces représentants des pouvoirs traditionnels seront représentés au sein d’un nouvel organe: une deuxième chambre qui doit être créé pour la circonstance.
Mais pour que cette politique de redistribution de prébendes puisse être conforme à la loi, il faudra réviser la constitution malienne de 1992. Il y a de quoi fâcher, car la représentation des chefs traditionnels et de tribu ne semble avoir aucun intérêt démocratique. En tout cas, il s’agit de plus de charge pour l’Etat malien qui n’arrive pas à trouver du travail pour les milliers de jeunes sans emplois n’ayant d’autres choix que l’exil.
Soumaïla T. Diarra
Ces Bandits armés ont besoin d’être matés sinon, ils continueront à menaces le peuple de Kidal en le faisant marcher de force pour dire qu’il est d’accord pour cette AZAWAD sans contenu. On ne peut pas comparer AZAWAD avec le WASSOULOU, le KENEDOUGOU et le BELEDOUGOU, ces entités ont eu une histoire depuis la nuit des temps avec des royaumes connus du colonisateur français et des autres peuples du monde. AZAWAD est sorti de la faiblesse de nos gouvernants sous la démocratie de Alpha OUMAR KONARE et de ATT. C’est dommage de voir comment la faiblesse d’une gouvernance peut aboutir à des bêtises comme AZAWAD.
« Dans la vie des Nations et des peuple, il y a des instants qui semblent déterminer une part décisive de leur destin, ou qui en tout cas s’exprime au registre de l’histoire en lettres capitales, autour des quelles les légendes s’édifient, marquant de façon particulière au graphique de la difficile évolution humaine des points culminants, des sommets qui expriment des victoires de l’homme sur lui-même, et sur le milieu naturel qui l’entoure. » fin de citation de Sékou TOURE Ex-Président Guinéen de Conakry, le grand Panafricaniste.
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🙄 Coulibaly Yacouba, tu dis : ”
‘”On ne peut pas comparer AZAWAD avec le WASSOULOU, le KENEDOUGOU et le BELEDOUGOU, ces entités ont eu une histoire depuis la nuit des temps avec des royaumes connus du colonisateur français et des autres peuples du monde.”
Historiquement parlant, je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais contrairement aux prétentions de “l’azawad” du mnla, ces terroirs cités ci-dessus n’ont aucune identité politique ou administrative dans notre pays, par exemple : on dit le Préfet de la région de Sikasso et non de kénédougou (qui n’est qu’un simple terroir)…
A mon avis, d’après ce que j’ai compris de l’esprit de cet accord, si le mot “azawad” doit acquérir une quelconque “nouvelle” signification dans notre pays, ça sera juste le nom d’un terroir, qui ne bénéficiera d’aucune identité politique ou administrative…
cependant, si les kidalois (fief des rebelles) veulent rebaptiser leur région “azawad”, comme le dit l’accord, cela “devra constituer la base d’un consensus nécessaire, dans le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale…” car tous les kidalois ne sont pas pro-mnla…
En d’autres termes, même à Kidal, (avec le retour de la paix définitive, le retour de l’administration et la fin des peurs) le mot “azawad” aura du mal à s’imposer à l’unanimité…
Ainsi “l’azawad” n’aura qu’une seule issue : un nom de simple terroir…historiquement tiré par les cheveux peut être, mais on pourrait accepter ça au moins afin que clouer certains becs…non ??? 🙄
Seke vous êtes nul tout simplement si vous comprenez que l’asawad vient d’être à travers cet accord reconnu.
hein ? 😯
Désolé, mais je ne comprend rien à ton poste !
🙄 mais si je suis nul, pour avoir interprété le rabaissement de l’azawad au même niveau que les autres terroirs du Mali (pays dogon, kénédougou, wassoulou etc.), et ce journaliste qui dit que “Le mot Azawad est désormais reconnu par le gouvernement malien pour désigner tout le nord du Mali…” ? lui il est quoi alors ?
je me demande si t ‘as vraiment compris ma première réaction ! relis la encore une fois ! 8)
Moussa Assaride du MNLA a ete maudit par son pere qui lui a signifie qu il est seul dans son aventure funeste……………..vos menances ne servent en rien……………qui ne mourra pas? personne………….Le general Gamou est un homme beni qui RAISONNE…………………………………Quand a vous MNLA et associes vous etes perdants j’uqu au jour du jugement dernier , vous avez perdu le sens de la raison…………. vous avez ete berne ……………..et vous avez interet d’arreter de narguer les braves populations maliennes qui vous A desavoues sur vos chimeres irrealistes………..LE TEMPS EST COMPTE …….LE GATTIA vous delogera de Kidal en ce moment vous comprendre que le Mali est une terre beni et uni face a l’adversite…………………… ➡
“…Le mot Azawad est désormais reconnu par le gouvernement malien pour désigner tout le nord du Mali….” 😯
Mais ça c’est faux ! 🙁
M. le journaliste Soumaïla T. Diarra, vous faites de l’intox ou simplement vous ne maitrisez pas le français ?
On a tous lu le projet d’accord. et il ne mentionne nul part que l’ensemble du Nord du Mali prend le nom de l’azawad….
la preuve :
“Chapitre 2 : fondement pour un règlement durable du conflit,
Article 5
deuxième aliéna :
De l’appellation de l’azawad :
L’appellation AZAWAD recouvre une réalité socio-‐culturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du nord Mali, constituant des composantes de la communauté nationale. Une compréhension commune de cette appellation qui reflète également une réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire, dans le respect du caractère unitaire de l’État malien et de son intégrité territoriale.”
Dans cette ordre d’idée, ” une réalité socio‐culturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations” n’est pas un première au Mali, car c’est les mêmes qualificatifs qui désignent le pays dongon, le kénédougou, le wassoulou, le bélédougou etc…point barre…
Vous pouvez être contre la position du gouvernement, cela se comprend, mais de grâce arrêtez de déformer les choses dans le seul but égoïste de créer des tensions sociales qui ne profitent à personnes… 🙁
pour vote gouverne, je suis ni du rpm, ni membre du gouvernement, juste un malien lambda qui comprend au moins un peu le français… 8)
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