Accord d’Alger : La CMA conditionne toujours sa signature définitive

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Arrestation de Mohamed Zeyni Aguissa Maïga
Moussa Ag Acharatoumane, chargé de communication

C’est à la surprise générale que la Coordination des mouvements de l’Azawad a rendu publique dimanche sa décision de parapher l’accord d’Alger en début de mois prochain. Cette décision justifiée par Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du MNLA par des efforts déployés par la médiation internationale, n’est pas définitive.

Il a précisé que la signature définitive du document ne sera obtenue que si les revendications énumérées le mois dernier lors de la réunion à Kidal sont prises en compte. Il s’agit, entre autres, de : reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique ; création d’une Assemblée interrégionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ; surseoir à l’organisation de toute élection jusqu’au retour des réfugiés et jusqu’à la mise en œuvre du nouveau découpage ; prévoir et déterminer le quota qui sera affecté à l’Azawad pour les départements de souveraineté, les grands services de l’Etat, les représentations diplomatiques et les organisations internationales ; les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de l’Azawad seront composées à 80 % de ressortissants de l’Azawad, ainsi qu’au niveau des postes de commandement ; pendant la période intérimaire, mettre en place des unités spéciales mixtes comprenant 80 % de ressortissants de l’Azawad ;  affectation d’un fonds spécial pour l’Azawad sur le budget de l’Etat à hauteur de 40 % sur une période de 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans ; exploitation des ressources minières et énergétiques de l’Azawad soumise à l’autorisation préalable de l’Assemblée interrégionale après avis de l’Assemblée régionale et un quota de 20 % de la production sera affecté à l’Azawad, avec priorité à la région concernée.

Interrogé par Studio Tamani, Mossa Ag Acharatoumane, le chargé de communication du MNLA, a rappelé que “nous avons toujours émis ce vœux. Un moment donné ça n’avait pas marché, mais je pense que les uns et les autres ont compris la nécessité de rouvrir des discussions entre la CMA et le gouvernement malien. Donc c’est dans ce cadre, que nous avons donné notre accord pour le paraphe et ensuite pour qu’on engage des discussions avec le gouvernement malien”.

Et en cas de refus de réouverture des négociations, il a ajouté ceci : “Nous, on s’engage à travers un principe qui a été acquis par les trois parties, c’est-à-dire la Coordination, le gouvernement malien et la médiation internationale. Donc, c’est à partir de ce principe que nous on donne notre accord pour parapher”.

Il a conclu que “pour le moment, le 15 mai n’est pas à l’ordre du jour. Pour le moment on va faire ce premier pas, de faire le paraphe. Ensuite, on va discuter avec le gouvernement malien. C’est à la suite de ces discussions qu’on verra bien ce qui va advenir”.

La médiation ne se laisse pas impressionner. Le représentant de la Cédéao à Bamako a déclaré hier lundi qu'”avec ou sans paraphe de la CMA, l’accord sera signé le 15 mai”. On est donc loin du bout du tunnel.

Nabila

 

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1 commentaire

  1. Je prie Dieu pour que la CMA ne signe pas cet accord. Ainsi, il deviendrait caduc et le Mali ne serait lie par une finfamie de telle sorte que cet accord.

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