Accord d’Alger : Après les défenseurs et les pourfendeurs, voilà les abstentionnistes

1
Nouveau round de négociations s'est ouvert à Alger, le 16 juillet 2014, entre les groupes armés du Nord du Mali et le pouvoir malien conduit par Abdoulaye Diop (C), le ministre des Affaires étrangères et de plusieurs ministres qui l'ont accompagné. AFP/FAROUK BATICHE
Nouveau round de négociations s’est ouvert à Alger, le 16 juillet 2014, entre les groupes armés du Nord du Mali et le pouvoir malien conduit par Abdoulaye Diop (C), le ministre des Affaires étrangères et de plusieurs ministres qui l’ont accompagné.
AFP/FAROUK BATICHE

L’accord ne finira pas de diviser. De deux, nous voilà passer à trois camps. Il s’agit des pour, des contre et les abstentionnistes. Ce dernier groupe a vu le jour pas plus tard que le dimanche dernier. Composé de huit (08) formations politiques (PACP, COREAM, PDPM, UFC, FAC, MRTI et UDA). Des micros partis donc. Ils se donnent pour mission pendant 03 mois « de se rapprocher des collectivités pour critiquer la majorité et l’opposition s’ils ne vont pas dans le sens normal. ».

Comment faire comprendre, qu’il ne s’agit point ici de se poser en arbitre ou en juge. Mais plutôt de faire une lecture dépassionnée du contenu de l’accord paraphé par le gouvernement et d’expliquer aux Maliens ses  tenants et ses aboutissants. Autrement, ses avantages et ses éventuelles failles. Ces abstentionnistes qualifient de « versatiles » l’opinion de la majorité et de l’opposition. Des opinions qui ont le mérite de naitre après de profondes lectures de l’accord de paix d’Alger.  Que propose ces centristes, sinon que de traquer dans ses opinions d’intellectuels ce qu’ils considèrent comme faux, passionner etc. C’est à croire que des opinions, même versatiles ils ne sont pas en mesure d’émettre. Ce dont les Maliens ont aujourd’hui besoin, c’est de personnes ; d’intellectuels capables de leur décortiquer le contenu de l’accord paraphé d’Alger. Amadou Djicoroni dans une récente tribune dans des journaux de la place a joué sa partition ; la majorité présidentielle et l’opposition jouent la leur. C’est de cela qu’a besoin le peuple et non de « médiateur » comme se définissent les abstentionnistes. Médiateur ? Pour essayer de concilier des opinions qu’on juge « versatiles ». Il faut savoir ce qu’on veut. En se réclamant « équidistants » des positions « tranchées », ils oublient certainement que l’un d’eux n’est pas neutre comme ils veulent faire croire. Yeah Samaké président du PACP, est en compagnie d’un certain Moussa Mara membre du collectif des jeunes candidats à la présidentielle qui a soutenu le candidat Ibrahim Boubacar Keïta au second tour. Un soutien qui de fait, le place du coté de la majorité présidentielle. S’est-il retiré de la majorité pour devenir …neutre ?

Pour éviter le pire, les « centristes » exigent des réformes profondes et courageuses, tournée vers l’avenir. Mais, faut-il croire que ces réformes ne seront possibles qu’avec la compréhension et l’appropriation par les maliens de l’accord de paix d’Alger. Pour ce faire, chacun à son niveau doit jouer sa partition à commencer par les abstentionnistes. Qui, en produisant leur avis sur l’accord, sortiront de cette posture de spectateur pour être de véritables acteurs de la vie politique malienne.

C’est cela le rôle du politique.

Mohamed DAGNOKO

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. PIRE QUE CA YEAH SAMAKE A DIT QUE L’ACCORD EST BON DIEU A CONFIE LE MALI ET ET LES MALIENS A IBK PAS PLUS S’IL NE S’ASSUME PAS J’AVOUE QU’IL NE FERA PAS TROIS ANS A LA TETE DU PAYS…

Comments are closed.