Accord de cessez-le-feu signé

1
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita
Les présidents Ibrahim Boubacar Keita et Mohamed Ould Abdel Aziz à Nouakchott.

Le vendredi 23 mai  2014, à 21h30, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le Gouvernement du Mali, le MNLA, le HCUA et le MAA. C’est le président en exercice de l’Union Africaine, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a servi de facilitateur pour l’obtenir après que l’armée eut quitté Kidal.

Les parties ont convenu de la cessation des hostilités sur toute l’étendue du territoire national; de revenir à l’accord préliminaire du 18 juin 2013 pour une reprise immédiate des négociations avec le soutien des Nations Unies et ses partenaires régionaux et internationaux. Ils ont également convenu de la libération des prisonniers dans les meilleurs délais; de faciliter les opérations humanitaires des Nations Unies et autres partenaires humanitaires; et de respecter les principes de droit humanitaire en vigueur. Conformément à l’accord signé, les parties se sont accordées sur la mise en place d’une commission internationale d’enquête relative aux événements survenus, en commençant par Kidal. Ledit accord a été signé sous la supervision de Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de la Mauritanie et Président en exercice de l’Union Africaine, et du Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU, M. Albert Gerard Koenders.

 

Un accord en deux étapes

De Kidal à Bamako

La négociation et la signature de l’accord de cessez le feu à Kidal où les autorités maliennes n’étaient pas représentées, sont intervenues le vendredi 23 mai à 16h 30 par les trois groupes armés signataires et adhérents à l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 : le MNLA, le HCUA et le MAA. La signature n’est intervenue, côté malien qu’à 21h30, avec le retour du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à Bamako. C’est le ministre de l’Intérieur, Sada Samaké qui a, en fin de compte, signé l’accord de l’arrêt des hostilités.

 

Mara : sa langue n’a pas d’os

Le propos et l’attitude  guerriers de Moussa Mara, revenant de Kidal, exfiltré par la Minusma, a fait long feu. Lui, qui revenu du « front »  «  sous les balles » comme il aime à le dire, a varié en très peu de temps. Du belliqueux : «les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes », « A l’heure où je vous parle [lundi à 18 h NDLR], il y a près de 1000 soldats maliens qui sont arrivés en renfort à Kidal et d’autres renforts sont en cours de route. Les armes que nous disposons nous permettent de faire de Kidal ce que nous voulons » ; à l’attitude conciliante d’un partisan du dialogue et d’un apôtre de la paix. Il faut dire que  la bataille perdue de Kidal est passée par là. Elle était  sensée être une « opération de sécurisation  des personnes et des biens », annoncée par le gouvernement, le 21 mai, et s’est terminée par une signature  d’un cessez le feu unilatérale, à la demande d’IBK.

 

 

Mara refuse d’assumer

Virage à 180° du Premier ministre dans son discours sur la situation à Kidal : «L’attaque lancée par l’armée malienne n’est pas venue de l’autorité politique». Bamako,  jeudi 22 mai 2014, devant “les journalistes-citoyens”, propos publiés par l’Indépendant du 23 mai.

Puis Mara tombe dans les incantations devant les manifestants, le Samedi, 24 mai 2014, lors de la marche organisée par le RPM et alliés. « Restez mobilisés derrière le Mali. (…) Restez derrière les autorités et l’armée retrouvera bientôt ses positions initiales », a déclaré M. Mara aux manifestants. Il poursuit : « le Mali a besoin de vous et nous comptons sur votre mobilisation. Toute guerre a besoin de l’armée et la population. IBK a demandé la mobilisation. Restez mobilisés derrière l’armée. La guerre n’est pas finie, il y a plusieurs façons de la mener. L’armée va retourner dans ses positions initiales. Nous avons voté IBK et c’est lui qui a mis le gouvernement en place. Le Mali ne sera jamais trahi. La situation sera gérée avec stratégie et nous en avons. Unis, aucune trahison, aucun complot ne pourra nuire au Mali », a expliqué le Premier ministre

¨+Moussa Mara en langue nationale bambara.

 

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Quel cessé le feu? Y’A plus contact et on parle de cessez le feu, puisque les FAMA ont opéré un repli tactique(désertion en terme civil)laissant materiel et victimes. HAAA, les FAMA? EXC parlez de capitulation serait mieux

Comments are closed.