Un accord au forceps à Kidal : Les groupes armés rejettent un retour aux positions de l’armée malienne

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Le premier ministre va se rendre à Kidal, Tombouctou et Gao
L’entrée de la region de Kidal

C’est en position de faiblesse que les autorités maliennes ont accepté la signature vendredi dernier d’un accord de cessez-le-feu avec les armés. Suite à la médiation du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz actuel président en exercice de l’Union Africaine. Lequel, en déplacement à Kidal et après quatre heures et demie d’échange avec les représentants militaires des trois groupes armés : Mohamed Ag Najim pour le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Cheick Ag Haoussa pour le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et Brahim Ould Handa pour le  Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), a pu les convaincre d’arrêter les hostilités et de s’inscrire dans la logique de la paix.

Mais à l’analyse, cet accord de cessez-le-feu en cinq points n’est pas favorable au Mali. Si ce n’est la cessation des hostilités dans une situation où l’armée malienne a replié. C’est avec les mains liées que le président de la République, l’homme de poigne, a signé l’accord de cessez-le-feu. C’est avec un air grave, la figure serrée, c’est en homme résigné qu’IBK s’est adressé à la presse. « Ce n’est que par le dialogue que l’on peut résoudre cette crise avec nos frères. », a-t-il dit sur les antennes de la télévision nationale. Or, quelques jours avant, après la visite du Premier ministre à Kidal, à la suite de ce dernier, il a fait une déclaration de guerre tout en n’écartant pas l’option du dialogue. Quatre jours après les événements du 17 mai, l’armée malienne engage les hostilités. Puis, elle est défaite. Le président de la République s’est rendu compte de l’évidence.

 

Les Forces
Armées Maliennes (FAMA) sont sérieusement limités. Elles ont des lacunes énormes dont il faut des années et une réelle volonté politique pour corriger.
De toutes les façons, les maliennes et les maliens  doivent se rendre compte de l’évidence. Nous avons une armée désorganisée avec des éléments mal formés, non équipés etc.. L’armée malienne doit rebondir pour faire honneur aux maliens indignés et mal à l’aise. La fierté d’antan du malien a pris encore un coup. Nos parents à l’extérieur du pays ne cessent d’exprimer leur désolation. « Nous avons honte aujourd’hui. Nous ne pouvons plus lever nos têtes. Nous interpellons les plus hautes autorités à mettre tout en œuvre pour laver l’affront », nous a confié un résident malien en Afrique Centrale.

Les points saillants de l’accord

Selon l’accord, les parties conviennent de la cessation immédiate des hostilités sur toute l’étendue du territoire national et acceptent de revenir à l’accord préliminaire d’Ouagadougou pour une reprise immédiate des négociations. Aussi, les parties conviennent de la libération des prisonniers et s’accordent pour faciliter le travail des humanitaires des Nations unies. En plus, les parties s’accordent sur la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les évènements récents, à commencer par ceux de Kidal


Le point d’achoppement

L’un des points de désaccord au cours des négociations a concerné le souhait du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta qui voulait le maintien des positions de l’armée malienne et des groupes du nord avant les événements du 17 mai dernier. Cette demande a été catégoriquement rejetée par les différents groupes armés. Ceux-ci gardent intact leurs positions à Kidal ainsi que dans les autres villes (Ménaka et d’Ansongo) qu’ils disent occuper.


Moussa Mamadou Bagayoko

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1 commentaire

  1. Le déplacement du PM Mara était le souhait de tous et c’était très normal.
    En suite l’offensive lancée par nos troupes était soutenue par tous,c’est pas par ce que ç’a mal tourné qu’il faut lâcher.
    Nous soutenons les autorités et l’armée dans les actions de dialogue et de forces indispensables à la libération du Mali et des maliens.
    Nous prions pour nos soldats et civiles tombés lors des évènements.
    Le non respect du désarment et du cantonnement et l’obligatoire cohabitation avec des hommes armés engendrent toujours des évènements de ce genre.
    Nous devons nous donner les moyens de réussir sur tous les plans si nous voulons exister.

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