Les négociations inter maliennes d’Alger qui avaient été arrêtées en fin d’année 2014, reprennent de plus belles dans ce mois de février. Les radars sont maintenant fixés dans la capitale algérienne où représentants gouvernementaux et ceux des groupes armés se retrouvent pour la 5è fois consécutive en vue de trouver des voies et moyens pouvant aboutir une sortie de crise définitive. L’inquiétude vient de l’absence remarquable de Modibo Keita, qui était Haut représentant du chef de l’Etat à ces pourparlers, devenu par la force des choses Chef du Gouvernement du Mali. Le retrait de ce fin connaisseur du dossier de la crise malienne n’est pas du gout de bon nombre de maliens, qui voient un échec du processus enclenché. Car, il y’a eu manque de continuité dans le processus. Ce qui amena cet observateur de la scène politique à dire ceci: « Les chances de réussite de ces pourparlers sont devenues minces avec l’absence du nouveau premier ministre et non moins ex Haut Représentant du Chef de l’Etat. Car, ce dernier avait fait bouger les lignes en créant un cadre de dialogue franc entre les différents acteurs impliqués dans la crise. Avec la sagesse qu’on connaissait de lui, il avait su créer la confiance entre différentes parties et est parvenu à dégager une feuille de route. Les restitutions qu’il faisait avec les acteurs politiques et ceux de la société civiles, après chaque round de négociations lui ont valu l’estime de ses compatriotes. Le souhait de ces derniers était de le voir aller jusqu’au bout, malheureusement tel n’est pas le cas. Pour moi, son absence d’Alger est un échec programmé du processus de sortie de crise», a affirmé notre observateur.
Son avis semble être partagé par bon nombre de ses concitoyens, qui pensent aussi à un éventuel échec.
La grande inconnue de ce rendez-vous d’Alger est la participation des représentants des séparatistes, dont leurs éléments restés sur place ont allègrement violé le cessez-le feu au Nord Mali, notamment à Tabankort où leur tentative de créer une ’’zone temporaire de sécurité’’ a lamentablement échoué, grâce à la bravoure des mouvements d’autodéfense, notamment le GTIA. Non seulement, les séparatistes de Mnla ne sont pas parvenus à leurs objectifs, pire, ils ont subi de lourdes pertes en vies humaines et en matériels. Chose, qui a jeté le discrédit sur ces mouvements séparatistes aux yeux des maliens et une bonne partie de la communauté internationale. A cet effet, il y’a lieu de douter de leur participation aux pourparlers d’Alger.
Les médiateurs ont donc du plomb dans les ailes pour réussir leurs missions. En même temps, des pressions de toute sorte venant de toute part s’exercent sur eux afin de trouver dans les meilleurs délais un accord pouvant déboucher sur une paix durable au Mali. Il y’a d’un côté la France qui veut un accord taillé sur mesure et d’un autre, les organisations de la société civile et les partis politiques de l’opposition qui mettent en garde leurs représentants contre une signature d’accord à l’état actuel, qu’ils jugent propices aux séparatistes.
Entre ces deux positions opposées, il faut trouver la juste mesure qui préserve l’intérêt du peuple malien. Une position qui s’apparente d’ores et déjà difficile au vu des positions tranchées. Donc, il y’a péril en la demeure sur le 5è round Alger. Attendons de voir la suite des évènements pour porter un quelconque jugement de valeur.
A suivre…
Par Hassane Kanambaye
Premièrement IBK ne peut pas dire que Modibo KEITA est indispensable, il devrait nommer une personne à sa place directement; deuxièmement, il faut retenir que cet accord même si il est signé, ne servirait à rien car il ne sera pas applicable dans un espace où les gens sont dans des contradiction sans précédente. Cette zone sera maintenant dans la paix seulement avec la présence d’une forte armée.
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