L’Association des ressortissants du Cercle de Gourma Rahrous était face à la presse le dimanche 24 février dernier. Au cours de cette rencontre, elle a dénoncé l’absence de l’Etat et des services sociaux de base dans la localité. La conférence était animée par le Président Moussa Doudou Haïdara, assisté des membres du Bureau de l’association.
Cette rencontre avec les journalistes avait un triple objectif. Il s’agissait d’abor pour les Rharoussiens d’échanger entre eux sur la situation de leur localité, marquée par l’absence des services sociaux de base, la soif de la liberté, de l’envie de voir les militaires s’installer sur les 60 000 km2 de la région du Gourma et de manifester leur soutien à l’armée française, aux troupes maliennes et à celles de la MISMA.
Ensuite, à l’instar des autres Maliens et amis du Mali, l’association a contribué à l’effort de guerre, en mettant à la disposition des forces armées la somme de 2 millions de francs CFA. Enfin, les ressortissant de Rahrous voulaient se prononcer sur les actions en cours par rapport à la libération des villes et villages et évaluer les besoins urgents des populations résidentes sur le champ de bataille.
Concernant le premier point, le conférencier a indiqué les Rharoussiens «pensent qu’au delà du soutien une action de grande envergure doit se mener au plan national comme international, pour une reconnaissance sans faille à la France et à son armée, aux fins d’amener la communauté européenne et la communauté internationale à mieux l’accompagner». Selon lui, cette action doit être conduite par la société civile et les leaders politiques, à travers le Mali et le Monde.
Pour ce qui est de la contribution à l’effort de guerre, Moussa Doudou Haidara a précisé qu’un million de francs CFA sera attribué aux forces armées positionnées ici à Bamako et qu’un autre million servira à souhaiter la bienvenue aux militaires qui seront basés à Gourma Rharous. S’agissant des actions en cours, l’Association des ressortissants de Rharous est entièrement solidaire des points de vue et positionnements du COREN, sur le vivre ensemble, les questions de négociation et de dialogue, l’aide humanitaire, les questions relatives à la justice, les questions sécuritaires et le retour de l’administration dans les zones libérées.
Toutefois, pour ce qui est de la question spécifique de la Commission nationale de négociations, l’Association pense qu’au vu de l’évolution de la guerre et des positions des acteurs, il est plus pertinent de parler plutôt de Commission nationale de dialogue et de réconciliation.
Le Président Haidara a également réclamé plus de présence de l’Etat dans le Cercle, car, selon lui, actuellement aucune force de sécurité n’est présente à Rahrous. En outre, les populations manquent de services sociaux de base. C’est pourquoi il a fait remarquer qu’après la guerre il ne faudrait pas que leur localité soit oubliée par les autorités maliennes.
Youssouf Diallo