Abdoulaye Diop au sujet de la CMA : «Ceux qui refusent seront des ennemis de la paix et seront traités comme tels»

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Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères
Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères

« Rien ne s’oppose à la signature de l’accord de paix le 15 mai prochain », c’est du moins ce qu’a déclaré hier à la presse, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop qui a tenu à préciser « Nous n’étions pas partir négocier ou rouvrir une nouvelle négociation ».

C’est d’un ton grave et serein à la fois que  le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop s’est adressé aux journalistes hier lundi. Accompagné de son collègue de la Solidarité, de l’Action humanitaire et la Reconstruction du Nord, Hammadoun Konaté, le sujet dominant était sans  la signature de l’accord de paix le 15 mai à Bamako. Le chef de la diplomatie a fait cas de ses rencontres notamment le 27 mars 2015 avec les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’’Union africaine qui ont jugé « l’accord comme un bon compromis ». Idem pour les échanges qu’il a eus au Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’est dit disposer à appuyer le processus de paix.

S’agissant du dernier voyage  à Alger, Abdoulaye Diop a justifié qu’ils se sont rendus dans ce pays suite à une invitation du ministre des affaires étrangères et chef de file de la médiation. Car, précise le ministre Diop, « il avait une lettre de la coordination des mouvements de l’Azawad l’informant de sa décision de parapher le 15 avril dernier ».  Cependant, Abdoulaye Diop dira que c’est par  respect à l’Algérie que le gouvernement a fait ce voyage. « Il y a eu beaucoup de déception de voir que nos frères refusent de se joindre à la paix. Alors que la seule voie qui nous conduit à la pais est la signature. Nous sommes dans un processus dynamique et nous devrons tout faire pour que le 15 l’accord soit signer pour que le peuple puisse imposer la paix. Certainement, il  y aura des situations à gérer, car il y a toujours des groupes hostiles», a déclaré le ministre Diop. Avant d’ajouter : « Nous n’étions pas partis négocier ou rouvrir une nouvelle négociation ». Et de lancer cette boutade, « on ne se pose plus de questions pour appliquer l’accord mais c’est l’autre camp de savoir comment nous rejoindre ». Plus catégorique, le ministre Hammadoun Konaté a fait part de  la décision ferme de la médiation qui dit qu’aucun groupe ne pourra prendre en otage la paix : « Désormais, il n’est plus question de parapher, il faut aller à la signature d’un accord définitif et ceux qui refusent seront face aux sanctions. Car la communauté internationale a fait le constat que le processus ne peut pas être pris en otage. Ceux qui refusent seront des ennemis de la paix et seront traités comme tels».

Une certitude, les deux ministres ont confirmé que le train de la paix a démarré et rien ne saurait l’empêcher de poursuivre sa route. Comme pour dire que la balle est dans le camp de ceux qui hésitent.

Alpha Mahamane Cissé

 

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