A propos de l’exécution de l’otage français dans le nord Mali : Bamako est-il dans l’œil du cyclone ?

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L’annonce le 26 juillet dernier par le Chef de l’Etat français, S.E. M. Nicolas Sarkozy, de l’assassinat prémédité de Michel Germaneau par des hommes d’AQMI en représailles à l’attaque meurtrière de l’Armée Mauritanienne appuyée par des forces spéciales françaises, a fait l’effet d’une bombe.

 Le Président Sarkozy a condamné cet acte qu’il qualifie « d’odieux, barbare » et réaffirmé la volonté de son pays à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes dans le Sahel. Mieux, le Chef de l’Etat Français a indiqué que ce crime « ne restera pas impuni ». Le même jour, le Ministre des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner est dépêché d’abord à Nouakchott puis Bamako et Niamey pour expliquer la détermination de Paris à lutter contre le terrorisme car, leur sécurité y dépend.

A Bamako, Kouchner recevra les condoléances du Président ATT à son homologue Français, à la famille de Germaneau  et à la France. Mais une remarque s’impose, c’est que Paris se rend compte aujourd’hui sa grosse erreur en privilégiant le dialogue avec AQMI comme ce fut le cas de Pierre Camatte qui a été libéré à Bamako après quelques semaines de captivité au Nord Mali. Pour les experts Français, la méthode forte privilégiée par Alger et Nouakchott qui viendra à bout de l’hydre d’AQMI et non le dialogue qui est devenu l’arme privilégiée de Koulouba. Cela depuis quelques temps. Même aux temps forts des attaques de Ibrahim Ag Bahanga, ATT a toujours privilégié le dialogue avec les ravisseurs de nos soldats. N’en parlons pas des otages Allemands, Britanniques et autres qui ont été libéré moyennant de fortes sommes d’argent selon certaines sources même si Bamako a toujours démenti de pareilles allégations.

Le hic…

Selon bien d’observateurs, depuis quelques temps, Bamako est devenu la capitale où des otages étrangers (Occidentaux à majorité) sont libérés même s’il est difficile de parler de remise de mallettes. L’atterrissage du Boeing dans le désert Malien et dont le contenu a mystérieusement disparu, a renvoyé tous els regards sur notre pays à telle enseigne que de forts soupçons se dégagent ça et là. N’est-ce pas la raison pour la quelle la presse Algérienne n’est pas tendre avec Koulouba qu’elle n’hésite pas à qualifier de tous les noms d’oiseaux ?

La libération de Pierre Camatte contre celle quatre terroristes d’AQMI a été l’eau qui a débordé le vase. Les réactions d’Alger et de Nouakchott qui avaient leurs ressortissants parmi ces éléments d’AQMI ne s’est pas fait attendre, y compris celle des Etats-Unis d’Amérique. Quant à la France, ce n’était pas son soucis puisqu’elle tenait à ce que Pierre Camatte soit libéré saint et sauf sans pour penser qu’un jour, elle sera tombée dans les mailles d’AQMI. Michel Germaneau vient de faire les frais. Par ces faits, certes que le Président clame depuis des mois, une conférence internationale des pays de la bande Sahélo saharienne sur la sécurité, sans qu’il ne soit écouté par ses voisins immédiats. Pour quelle raison ? Difficile de répondre à cette question. L’heure n’a-t-elle pas sonnée pour Koulouba de revoir sa politique en la matière ?  Et donner les moyens nécessaires à nos forces de sécurité pour mettre hors de nos frontières AQMI et ses collaborateurs !!!

Il faut dire que depuis l’indépendance du Mali à ce jour, les relations avec nos voisins Algériens et Mauritaniens pour en citer que ceux-ci n’ont été aussi exécrables que sous ATT. Mieux, c’est sous l’ère de nos démocrates que nous avons vu de tel phénomène s’installer dans notre pays : libérer des otages. Pour quoi ne pas coordonner nos efforts avec les pays voisins afin de chasser AQMI de la zone ?

L’installation d’un Etat Major conjoint à Tamanrasset est une belle illustration pour vu que tous les acteurs jouent le jeu.

En tout cas, au regard de l’échec de l’opération Comando de l’Armée Mauritanienne appuyée par des forces spéciales françaises dans le nord de notre pays, indique que beaucoup d’efforts restent à faire dans la lutte contre AQMI dans le Sahel. La balle est dans le camp de Bamako qui doit se battre pour lever tous les soupçons qu’il n’est et en saurait être de connivence avec la pègre d’AQMI. ATT a les moyens et il n’est pas jamais trop tard de mobiliser les forces armées et de sécurité contre l’hydre d’AQMI.

Bokari Dicko

 

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