Rappelons que cette nouvelle coordination est composée de tous les mouvements non reconnus au sein de la CMA ni de la plateforme bien qu’ils soient parties prenantes du processus de paix. Il s’agit entre autres, de la CPA, du MPSA, du FPA, de la CMFPR III, du Ganda Izo et du Ganda Lassalizo. Ces mouvements ont dénoncé l’attitude de leurs compères regroupés au sein de la plateforme et de la CMA qui tentent, selon eux, par tous les moyens de les exclure. Ce, depuis le parachèvement des signatures de l’accord intervenu le 20 juin dernier.
Joint par nos soins, le président du Ganda Izo, Mohamed Attaib Sidibé, a affirmé que cette coordination vise à aider le gouvernement dans la mise en œuvre rapide de l’accord. C’est ainsi que les responsables de la COMPIS 15 ont tenu hier une réunion de travail avec le ministre en charge des questions humanitaires, Hamadoun Konaté. Lequel a promis de rencontrer les mouvements de la plateforme et de la CMA ainsi que la médiation pour qu’une solution définitive soit trouvée à ce nouveau regroupement. Ses membres disent se prévaloir des articles 55, 57 et 58 de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 15 mai et parachevé le 20 juin dernier.
Selon eux, seule une mise en œuvre rapide de l’accord avec toutes les parties prenantes du processus de paix peut mettre fin aux attaques meurtrières qui ont repris de plus belle ces derniers temps. Raison pour laquelle ils se sont engagés dans cette dynamique pour que cessent les souffrances des populations du nord.
Reste maintenant à savoir si leur requête de réintégrer le processus sera prise en compte. Pour l’heure, il faut dire que cette situation constitue un véritable blocage, car le comité de suivi de l’accord mis en place après la signature dudit document n’a toujours pas démarré pleinement ses travaux.
Massiré Diop