Cette signature va permettre aux différents mouvements et aux Fama de camper sur leurs positions et d’éviter les provocations de part et d’autre. Les bandits, acculés de toutes parts par les groupes d’auto-défense, n’ont autre choix que d’appeler le médiateur à la signature d’un cessez-le-feu. Ayant constaté la suprématie et la puissance de feu du Gatia, qui est à quelques kilomètres de la ville de Kidal, ces bandits du Mnla, mis en déroute dans plusieurs localités, ne pouvaient que sauver ce qui peut l’être. C’est-à-dire la ville de Kidal en appelant à la fin des hostilités.
En plus des saignées dans leur rang, les populations de Kidal n’ont aucune confiance en ces bandits du Mnla. La plupart des populations de cette ville, abandonnées à leur sort et n’ayant pas de services de soins adéquats, minées par la faim, ont décidé de regagner des villes frontalières et des villes sous contrôle des Fama, afin d’être à l’abri de toutes les surprises désagréables. La réalité du terrain est que le Mnla est à bout de souffle, avec ses cuisantes défaites dans ses tentatives de reprendre la ville de Tabankort aux mains du groupe d’auto-défense. Maintenant, ils changent de langage et s’accroche au médiateur et aux partenaires afin que ceux-ci durcissent le ton envers Bamako pour le faire fléchir sur des points de blocage. Alors qu’on sait que ces points d’achoppement à ces négociations se situent à trois niveaux, à savoir le terme Azawad, l’unification des trois régions du Nord et la création d’une zone-tampon.
Mais, Bamako n’a pas caché son mécontentement face à ces points de blocage et n’entend pas signer un accord dit de paix pouvant compromettre sa souveraineté. Surtout ces bandits armés du Mnla n’ont jamais tenu parole et ont toujours foulé les accords signés aux pieds.
Pachi TRAORE
(Source L’Oeil)