Le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, a présidé, le 1er juillet 2013, la cérémonie d’ouverture de la 5ème réunion du groupe de soutien et suivi sur la situation au Mali. Une opportunité pour les organisateurs de passer en revue la situation au Mali depuis la dernière rencontre du 19 avril 2013, d’apprécier les efforts en cours en vue de consolider les acquis enregistrés et dégager les voies et moyens pour le parachèvement de la transition.
La rencontre a eu lieu en présence du commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), Ramtane Lamamra ; du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly ; du commissaire de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédrago, des ministres et des délégués.
« Notre réunion d’aujourd’hui se tient à un moment décisif du processus de sortie de crise du Mali. Pour ce qui concerne le processus politique, je voudrais réaffirmer notre plein appui aux autorités de transition et les exhorter à redoubler d’efforts en vue de la tenue, dans les délais annoncés, d’élections libres, transparentes et crédibles », a déclaré le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra. Pour lui, ce scrutin et le parachèvement du retour à l’ordre constitutionnel donnent une impulsion nouvelle aux efforts déjà engagés par les autorités de la transition tant pour ce qui est de la réconciliation nationale que du développement socio-économique.
« Lors de la 4e rencontre en avril dernier, le Groupe avait pris l’engagement d’enclencher un plan politique pour la tenue du scrutin. De nos jours, ce processus connait un essor puisque toutes les parties ont manifesté leur volonté quant à la nécessité de tenir l’élection présidentielle le 28 juillet prochain. Et cette élection est cruciale, dans la mesure où elle constitue le parachèvement du retour à l’ordre constitutionnel », a affirmé Tiéman Hubert Coulibaly.
Le Mali recouvre petit à petit son climat social. Au moment où nous passons le témoin à la force onusienne, la détermination des pays amis du Mali n’a nullement fait défaut. Pour l’heure, la situation nécessite un maintien et un processus politique. Le gouvernement du Mali a déjà posé des actions, par la mise en place d’une Commission de dialogue et de réconciliation, l’adoption de la feuille de route et la signature de l’accord préliminaire entre les groupes armés. Ces résultats contribueront à la réussite des élections qui est un défi pour la communauté internationale, a-t-il conclu.
“Si le Mali regagne l’espoir, c’est à travers l’élan de solidarité des amis manifesté à l’endroit du peuple meurtri”, a dit le président de la République par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré. Avant de préciser que la présente rencontre offre l’opportunité de faire le bilan du chemin parcours depuis le 19 avril dernier. Le Pr. Traoré a aussi invité les groupes armés à respecter l’accord signé à Ouagadougou pour la tenue des élections.
« L’élection est un élément indispensable pour la sortie crise. Malgré les contraintes, nous avons tenu à respecter nos engagements. Le Mali n’a plus droit à l’erreur », a insisté le président de la République par intérim. Qui reconnaît que “ces élections ne seront pas parfaite”. « Cela est impossible quant on regarde l’abime d’où nous sortons, mais elle ne nous ramènera pas dans la crise », a conclu le président.
Adama DAO