‘‘Le gouvernement dégagera tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans le nord du Mali’’, promettait, il y a quelques jours le Général Sadio Gassama, ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile. Promesse tenue.
Après l’inauguration de deux brigades de gendarmerie dans la région de Tombouctou, l’armée malienne renforce ses positions dans le nord.
Des renforts, en hommes et en matériels, ont été déployés, la semaine dernière, sur le terrain. Notamment, dans la zone de Tinzéwaten, localité située au nord est de Kidal, non loin de la frontière algérienne.
Il s’agit, selon une source militaire, de 500 hommes, de 200 véhicules armés et de quatre avions de combat (deux MIG et deux avions de reconnaissance).
Constitué de denrées alimentaires et de carburant, un ravitaillement militaire a été aperçu, jeudi dernier, dans cette zone où, Aqmi reste actif.
Selon le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile, il s’agit de mettre fin au banditisme résiduel, d’une part. Et, d’autre part, lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Sur place, les troupes maliennes ont eu droit à leur baptême de feu. Notamment, à Zakac où, elles ont échangé des coups de feu avec des hommes armés.
Ce déploiement de troupes a lieu quelques jours avant l’ultimatum lancé à la France par Aqmi, revendiquant le kidnaping de trois otages à Tombouctou : un Suédois, un Sud –Africain ayant la nationalité britannique et un Néerlandais, enlevés le 25 novembre dernier à Tombouctou. Mais aussi, l’enlèvement de deux Français à Hombori. Un otage allemand, qui avait tenté de résister, a été abattu à Tombouctou.
Dans un communiqué publié jeudi dernier, Aqmi met la France en garde contre toute opération militaire visant à recupérer les otages : «Nous adressons un avertissement à la France, au Royaume –Uni, à la Hollande et à la Suède : s’ils autorisent cette opération, cela signifie la mort de leurs ressortissants et une atteinte à leur vie, dont ils ont la responsabilité », dit le communiqué’’.
Joint par notre confrère de l’AFP, le Général Sadio Gassama reconnaît que des contacts sont pris avec les ravisseurs des otages. Et les négociations, en cours en vue de leur libération.
Le redéploiement des troupes maliennes au nord vise à mettre fin aux véhicules sécessionnistes de certains groupes rebelles, qui revendiquent l’indépendance de l’Azawad (le nord –Mali).
Des groupes qui, selon une source militaire, ont déjà quitté Tinzewaten.
Oumar Babi