Avec seulement 3 représentantes sur les 50 négociateurs maliens : Les femmes dénoncent leur sous-représentativité aux pourparlers d’Alger

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Après avoir fait le constat de leur faible implication dans le processus de négociation qui a mobilisé de nombreux citoyens, les femmes leaders du Mali à travers la plateforme de veille pour des élections apaisées ont tenu une conférence de presse, le samedi 19 juillet dernier, pour réclamer un quota plus élevé dans les pourparlers. En effet, sur la cinquantaine de négociateurs maliens envoyés à Alger, il n’y a que trois femmes, parmi lesquelles deux sont présentes sur les lieux en tant qu’expertes. Il s’agit de Oumou Sall Seck, maire de Goundam et Fatimata Touré de l’ONG Greffa.

Pour un meilleur suivi des pourparlers de paix, les femmes leaders du Mali pour la paix et la réconciliation, ont réclamé plus d’implication dans le processus de négociations. Cette rencontre avec les hommes de média intervient suite à un atelier dont le but était de réfléchir sur les stratégies à élaborer pour leur implication effective dans le processus du dialogue national et des pourparlers inclusifs. Ainsi, pour le suivi du processus, les femmes à travers la plateforme veilleront à faciliter leur participation à la mobilisation sociale dans les campagnes d’information et de sensibilisation Cependant dans le cadre formel, elles sollicitent du gouvernement l’implication d’au moins 30% des femmes dans les collèges de médiation et de facilitation. Que ce quota soit choisi parmi les observateurs désignés pour mener les négociations.

 

La paix n’est pas possible sans les femmes “. Cette phrase est de Maïga Sina Damba qui indique que depuis le début de cette crise, les femmes se sont fait entendre pour réclamer le rôle qui leur revient. Elle a déploré la sous-représentativité des femmes dans les pourparlers à Alger. Pour Doumbia Mama Koité, cette situation est inacceptable, car ce sont les femmes qui ont le plus souffert au plus fort de la crise. ” Est-ce que nous devons rester les bras croisés pour que les hommes prennent toutes les décisions en notre nom ? On ne nous donnera jamais notre droit sur un plateau d’or, nous devons l’arracher “, a déclaré Mme Doumbia pour inciter les femmes à s’affirmer davantage. Pour la circonstance, les femmes leaders sont sorties massivement, les anciennes ministres étaient d’ailleurs les plus représentées.

 

F. Mah T KONE

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