Même si, concrètement, les trois points convenus à l’ordre du jour à savoir l’adoption du règlement intérieur du CSA, l’examen du calendrier de mise en œuvre de l’accord et le financement de cette structure n’ont pas fait l’objet de consensus. Toutefois, les parties ont convenu d’accorder la priorité à l’essentiel : les questions humanitaires.
Le, pour permettre aux populations des localités du nord dévastées par la crise sécuritaire de 2012 d’accéder aux services sociaux de base (eau, alimentation, santé, éducation, etc.) et favoriser ainsi le retour des réfugiés et déplacés dans la dignité. Pour cela, l’aspect sécuritaire n’a pas été occulté. Ainsi, pour la partie gouvernementale, de même que pour la plateforme, l’armée doit être déployée sur toute l’étendue du territoire national avec l’appui des forces internationales (MNUSMA et Barkhane). Un avis qui n’est pas très partagé par la CMA qui souhaite, d’abord, que l’armée soit réformée et restructurée conformément aux dispositions de l’accord issu du processus d’Alger.
S’agissant de la représentativité, de sources dignes de foi estiment que cette question est en voie de règlement. Pourtant, la proposition de cinq représentants par partie ne semble pas satisfaire tous les acteurs qui en demandent plus. A cela, s’ajoute la situation des ” indésirables ” au sein de la CMA à savoir la CMFPR II et la CPA, qui n’est toujours pas tranchée. Il en est de même pour le FPA de Jimmy le rebelle qui cherche désespérément repreneur.
En tout cas, la médiation a été désignée pour continuer à jouer son rôle de bons offices afin d’appeler les différentes parties à la raison. Toujours est-il que nos sources estiment que ces mouvements ne remettront pas en cause les acquis obtenus jusqu’ici. En d’autres termes, même si le souhait est que le Comité soit le plus inclusif possible, on n’est pas prêt à sacrifier l’adhésion de la CMA au processus au profit de celle de certaines de ses composantes dont la représentativité reste à prouver.
Par ailleurs, la volonté d’avancer est clairement affichée par la médiation élargie. En effet, dans une sortie après la réunion du comité de suivi, le patron de la MINUSMA, Mongi Hamdi, a déclaré que le calendrier de la mise en œuvre de l’accord sera déterminé dans ” les tout-prochains jours “. En tout état de cause, cette deuxième réunion s’est mieux déroulée que la première au cours de laquelle les positions des uns et des autres semblaient inconciliables. Cependant, la finalisation du règlement intérieur du comité de suivi a été reportée juste après la fin du mois de Ramadan, soit le 20 juillet prochain. D’ici-là, les parties devront harmoniser leurs positions et s’entendre sur l’essentiel pour intervenir rapidement en faveur des populations du Nord durement éprouvées par la crise sécuritaire.
Massiré Diop
Que des vautour des opportunistes elle est ou la fierte ?
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