2e Round des négociations de paix inter-maliennes: le jeu trouble des groupes politico-militaires !

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Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)

En prélude à la deuxième phase des négociations inter-maliennes qui se tiendront à Alger, les groupes politico-militaires maliens ont accordé leurs violons avant d’atterrir dans la capitale algérienne. Mais, la question de la légitimité des revendications posées taraude les esprits.

Cette coordination, crée de toutes pièces s’est engagée à «favoriser un climat de paix et à le consolider» à travers une déclaration finale à Ouagadougou, la capitale burkinabé, paraphée par Alghabass Ag Intallah et Ahmed Ould Sidi Mohamed.

Sur ce document, les quatre entités que sont le mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), le haut conseil de l’unité de l’Azawad (Hcua), le mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et la coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance 2 (Cmfpr-2) ont convenu de «l’arrêt des hostilités et de toute forme de violence entre tous les fils de l’Azawad Nord-Mali».

La coordination envisage de «définir ultérieurement et dans les meilleurs délais, les commissions ad-hoc qui travailleront à la consolidation de l’unité et de la stabilité de l’Azawad/Nord-Mali». Ici, il est question d’harmoniser les points de vue afin de se situer dans  les négociations qui ont débuté hier 1er septembre à Alger.

Mais, le hic est que cette déclaration mentionne, entre autres, «la légitimité de la lutte que mène le peuple de l’Azawad Nord/Mali depuis plus de 50 ans pour jouir d’un statut spécifique conforme à ses réalités géographiques, sécuritaires, sociales et culturelles».

Cette nouvelle donne irrite et montre à suffisance que les groupes armés n’ont pas évolué par rapport à leurs revendications.

En principe, cet accord permettra aux principaux mouvements touaregs de parler d’une même voix face au pouvoir central de Bamako, lors des pourparlers d’Alger. Cette phase est considérée comme étant la deuxième étape des négociations inter-maliennes 2014.

Il est à rappeler que c’est cette deuxième phase des négociations prévues à Alger pour le 17 août dernier qui a été reportée au 1er septembre, après que les groupes armés aient sollicité auprès de la partie algérienne, le chef de file de la médiation, un décalage du programme des rounds en vue.

Le ministère des Affaires Etrangères algérien avait expliqué ce report dans un communiqué par le besoin de répondre au «souci de réunir…l’ensemble des conditions susceptibles de favoriser la tenue des négociations dans un climat constructif et serein».

Hamane Sow

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