Les regards sont braqués vers la capitale algérienne où a lieu la rencontre des pourparlers entre les différents groupes armés du nord et la partie malienne. Helas ces pourparlers connaissent un réel blocage lié à la mauvaise foi des représentants des mouvements armés. Ces derniers sont connus pour leur excellence dans la surenchère et la duperie. C’est pourquoi le cirque auquel les responsables des mouvements armés se livrent, depuis leur arrivée à Alger, ne doit étonner personne.
Le jeu a consisté pour les chefs de file des mouvements présents à Alger, à vouloir bouder les travaux le 1er jour de la rencontre. Et c’est après moult tractations que les membres de la délégation des groupes armés sont revenus à la raison en regagnant la salle qui devait abrité cette 2ème phase des pourparlers inter-maliens, placés sous l’égide de la Républqiue démocratique populaire d’Algérie.
Il s’agissait encore une fois d’une stratégie pour plomber la rencontre en vue d’amener la partie malienne à rentrer dans son jeu. Un piège auquel les hommes et les femmes qui portent la voix du Mali vont échapper sans nul doute.
Il n’y a pas de doute que les groupes armés et leurs acolytes sont conscients de la légèreté des arguments en leur possession pour soutenir leur “projet fou” de l’État d’Azawad ou du statut particulier pour la région de Kidal. Il est évident que c’est parce que les responsables qui parlent au nom des groupes armés sont conscients de leur inorganisation (désordre) qu’ils sont amenés à faire du dilatoire. Il appartient donc à la partie malienne de comprendre le jeu, parce que les enjeux l’y obligent. Il faut profiter alors de cette faiblesse pour mettre le projet des groupes armés au pilori. Les hommes et les femmes de valeur qui sont présents à Alger sont capables de réussir cette prouesse.
Aujourd’hui la communauté internationale nous observe dans le traitement ou du moins le gestion de cette crise qui a affecté des millions de Maliens.
Laya DIARRA