Une rencontre quadripartite entre l’opposition, la majorité, les mouvements armés du nord et les organisations de la société civile s’est tenue hier dimanche au Centre international de conférence de Bamako pour échanger sur les voies et moyens permettant de restaurer la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
A l’initiative de l’opposition, une rencontre quadripartite historique entre l’opposition, la majorité, les mouvements armés du nord (CMA et Plateforme) et les organisations de la société civile a eu lieu à Bamako dimanche 28 février 2016. Placée sous le signe « Ensemble pour la paix ! Ensemble pour le Mali », cette rencontre entre des acteurs de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale se veut un cadre d’échange et de discussion entre les différentes parties pour la bonne mise en œuvre de cet accord, condition sine qua none pour le rétablissement de la paix au Mali.
Au cours de cette réunion, les différentes parties ont partagé leurs visions de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, leur analyse de la situation sécuritaire au Mali et leurs propositions pour la sortie de la crise par la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
A l’entame de cette rencontre, le chef de la délégation des partis de la majorité, Boulkassoum Haïdara, a remercié les présidents du collectif des partis de l’opposition pour avoir initié cette « rencontre historique » qui « montre à suffisance que tous les fils du pays ont le seul souci, celui de l’existence du Mali ».
M. Haïdara a rappelé que l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger « a sauvegardé pour notre pays l’essentiel, à savoir l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la forme républicaine, démocratique et laïque ». « Un acquis très important » que le monde doit préserver.
Pour Tiébilé Dramé, leader de l’opposition, « cette réunion est la démonstration de l’ardent désir de paix des forces vives du Mali ». Il a rappelé aux différentes parties présentes à cette rencontre, qu’ « au-delà de nos divergence, ce qui nous réunit et qui est le plus important, c’est œuvrer main dans la main pour la restauration de la sécurité et de la stabilité au Mali ».
Il retient de la rencontre d’hier, « un moyen pour préserver notre pays dans un monde troublé et tourmenté ». Il a alors invité « tous les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, de s’y mettre pour restaurer au plus vite la paix au Mali ». Il a rappelé que les dangers qui guettent notre pays et la gravite de la situation dans laquelle il se trouve sont suffisants pour motiver cette initiative.
Les mouvements armés ont salué l’initiative de l’opposition « comme un grand départ pour un vrai retour de la paix au Mali ». Ils ont assuré la classe politique et la société de leur engagement pour la restauration de la paix et de la sécurité. « Ils (les partis politique) viennent de nous donner un exemple, un exemple de fraternité et d’amitié, pour ce qui touche l’intérêt de notre pays. C’est ce que nous avons compris également (Plateforme et CMA), et nous avons estimé qu’y ait des choses encore plus importantes que notre division, c’est notre fraternité, c’est notre appartenance au même terroir, à la même histoire, à la même culture et à la grandeur de notre pays », a souligné Me Arouna Touréh.
Ils ont souhaité que cette 1ère rencontre pour la restauration de la paix soit suivie d’actes concrets.
Les partis de l’opposition et ceux de la majorité ont pris l’engagement de préserver ce cadre de rencontre et d’échange pour que chacun, en ce le concerne apporte sa contribution pour la restauration de la paix et de la sécurité dans notre pays et souhaite que la prochaine rencontre se tiennent à Kidal.
Youssouf Coulibaly