Chouchoutée, suppliée et menacée, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’a pas encore reconsidéré sa décision de boycott des activités du Comité de suivi de l’accord (CSA).
Au moment où nous mettions sous presse et à quelques heures de l’ouverture de la 15e session du Comité de suivi de l’accord, les ex-rebelles de Kidal n’avaient pas manifesté un signe de bonne foi.
Depuis la suspension de la participation de la Coordination aux activités du CSA, la médiation a remué ciel et terre pour trouver un terrain d’entente. Idem pour le gouvernement et autres partenaires, qui ont donné des garanties et autres avantages à la CMA/Kidal.
Malgré les menaces de sanctions brandies par la communauté internationale, les ex-rebelles n’ont pas bougé d’un iota dans leur volonté de rester en marge du processus de paix, notamment le CSA.
Vendredi, alors que les autres signataires de l’accord travaillaient au niveau de sous-comités à la préparation de la 15e session du CSA, la CMA manquait à l’appel. Ce qui confirmait qu’elle ne participera pas à nouveau à cette session du CSA décisive au regard de la nouvelle donne sur le terrain.
Le contexte d’attaque du Moc aidant, la participation des ex-rebelles de Kidal à cette session est plus que déterminante pour la suite du processus et des mesures à prendre en faveur de la continuité des activités du Moc, dont l’impérieuse nécessité de mener les patrouilles mixtes.
Des sources font état d’une réunion des autorités de la CMA en fin de semaine à Kidal autour d’Alghabass Ag Intallah. La participation ou non de la coordination aux activités a été discutée sans parvenir à une décision finale.
En attendant, la machine de la médiation internationale est en manœuvre pour que la CMA/Kidal regagne les rangs de la paix, nous a confié une source proche.
Alpha Mahamane Cissé
