12e CSA : La crise à Kidal à l’ordre du jour

4

Longtemps à la traine, la gestion de la crise de  Kidal figurera en bonne place dans les travaux de la 12e session du Comité de suivi de l’accord (CSA).

 Au menu de la réunion de la 12e du Comité de suivi de l’accord (CSA), plusieurs sujets en rapport avec l’évolution du processus de paix. La rencontre, qui se tiendra les 19 et 20 octobre au Cres à Bamako, donnera une large place à la gestion de la situation de Kidal.

En pratique, le gouvernement malien est appelé à faire une présentation des progrès accomplis dans la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes. Ce sera la première fois, depuis le début des hostilités entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Groupe d’autodéfense touaregs Imghads et alliés (Gatia) à Kidal que la question fera l’objet d’une véritable communication.

Selon la Minusma, les parties maliennes (gouvernement, Coordination, Plateforme) donneront des informations sur la situation très tendue à Kidal. Une crise qui n’a jamais fait l’unanimité au sein du Comité.

La principale raison du blocage de ce dossier est que les signataires n’ont pu faire une lecture commune de la gestion de la crise. Le gouvernement a toujours estimé que c’est un conflit interne, tandis que la CMA voit sa main derrière les agissements de la Plateforme à travers le Gatia.

Même au sein de la médiation, le président du CSA, M. Boutache, n’a jamais voulu un vrai débat sur la question. A la dernière session du CSA, il avait clairement souhaité “qu’il y ait une volonté de trouver un règlement global et définitif à “ces affrontements intercommunautaires qui ne sont pas du reste nouveaux”. Mais tout de même, précisait-il, “ces faits ne constituent pas un problème directement lié à la mise en œuvre de l’accord”.

Pour baliser le terrain, la médiation internationale a tenu une réunion cruciale le lundi 10 octobre dernier sur le processus de paix, notamment la délicate situation à Kidal.

Alpha Mahamane Cissé

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Félicitations au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord de paix pour la réunion des acteurs, du 14 octobre 2016, afin de faire l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de l’accord de paix et d’adopter le chronogramme du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) VIA LES PATROUILLES MIXTES, du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) ET DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Cette réunion, à laquelle ont participé des représentants de la médiation internationale, le ministre de la défense, les parties prenantes et les partenaires techniques et financiers, a impulsé la mise en œuvre de l’accord de paix.

    Après le conseil, de ministres, extraordinaire, du 14 octobre 2016, ayant adopté des projets de décret portant nomination des autorités intérimaires et conseillers spéciaux à GAO, Tombouctou, Kidal, Taoudéni et Ménaka, j’ai consulté la liste de la CMA pour les membres des autorités intérimaires et les conseillers spéciaux auprès des représentants de l’État pour Kidal, Gao et Tombouctou.

    Cette liste est signée du Président de la CMA, Bilal Ag Acharif, publiée sur facebook par Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA.

    Je crois qu’il faut faire attention parce que le Président de la CMA se réfère à une réunion du 31 AOUT 2016 à Bamako FIXANT LA RÉPARTITION DES CONSEILLERS RÉGIONAUX ENTRE LES PARTIES SIGNATAIRES DE L’ACCORD DE PAIX.

    Il fournit, donc, la liste des MEMBRES de la CMA : liste des conseillers régionaux pour faire partie des autorités intérimaires et des conseillers spéciaux auprès du représentant de l’État à Kidal, Gao et Tombouctou.

    Conformément au protocole d’entente, on doit se poser la question suivante :

    CES MEMBRES SONT-ILS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE OU DES CONSEILLERS SORTANTS OU TRAVAILLAIENT-ILS DANS DES SERVICES DÉCONCENTRÉS DE L’ÉTAT ?

    Si la réponse est OUI, alors pas de problème, la liste est recevable.

    DANS LE CAS CONTRAIRE, LE PRÉSIDENT DE LA CMA SE RÉFÈRE A L’ANCIENNE CONVENTION SUBSIDIAIRE QUI N’AVAIT PAS ÉTÉ VALIDÉE : ON LUI A PRÉFÉRÉ LE PROTOCOLE D’ENTENTE ET LE DÉCRET D’APPLICATION DE LA LOI SUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    Comme l’ont dit des membres des groupes CPA, MSA et CMFPR2 et, en plus, j’ai vérifié auprès de ISSOUF KEYSSOUM TOURE (un des conseillers spéciaux figurant sur la liste que le Président de la CMA a signé : il l’a délégué auprès du représentant de l’État à GAO), que j’ai appelé au téléphone, tous ceux qui sont sur la liste fournie par le Président de la CMA sont des membres de la coordination CMA et non des membres de la société civile, ni des conseillers sortants ni des membres des services déconcentrés de l’État.

    Le Président de la CMA doit, donc, reprendre sa liste, si on veut être conforme au protocole d’entente signé entre parties prenantes à l’accord de paix mais aussi au décret d’application de la loi sur la mise en place des autorités intérimaires.

    EN REPRENANT LA LISTE DE LA CMA, IL AURA L’OCCASION DE PRENDRE EN COMPTE LES AUTRES MEMBRES DE LA CMA QUI AVAIENT ÉTÉ OUBLIES, A SAVOIR CPA, MSA ET CMFPRII, COMME DIT MOHAMED OUSMANE AG MOHAMEDOUNE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CPA ET COORDONNATEUR DE CES TROIS DERNIERS GROUPES QUI NE SONT PAS D’ACCORD POUR LA LISTE, DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET DES CONSEILLERS SPÉCIAUX, FOURNIE PAR LA CMA.

    Respectons ce sur quoi toutes les parties prenantes se sont entendues.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

  2. Bonjour,
    Sans oublier les groupes armés (GATIA, CMA, …), les Touaregs, tout comme les Peulhs et les autres composantes ethniques, font partie de la même nation Malienne, elles doivent toutes mettre le Mali en avant.

    Ne nous trompons pas de combat, le seul combat qui vaille, c’est le combat démocratique pour un MALI UN ET INDIVISIBLE acceptant la diversité ethnique, refusant l’esclavagisme et permettant la libre administration des régions et communes.

    Nous y sommes.

    A travers l’accord de Bamako, c’est le Mali tout entier, via toutes ses composantes ethniques, qui est plus fort et qui gagne et non une ethnie donnée, qu’elle soit Touareg ou Peulhe ou autre.

    L’accord a opté pour le développement équilibré de toutes les régions du Mali en commençant par celles qui sont en retard, celles du nord du Mali.

    L’Union fait la force. Dans un Mali Un et Indivisible, cultivons la diversité (ethnique, culturelle, …) et l’union à travers la mutualisation de nos forces et de nos ressources issues de la régionalisation où chacun doit occuper sa place, nous serons encore plus forts.

    D’après l’accord de Bamako, cette régionalisation permet aux filles et aux fils d’une même région de gérer, ensemble, leurs régions (et communes) à travers la libre administration des régions (et communes).

    C’est ainsi que, malgré le poids du passé, nos frères et sœurs de Kidal, incluant les Ifoghas et les Imghads, doivent gérer ensemble la région de Kidal. Les accords de Annefis et Niamey, entre parties prenantes, vont dans ce sens.

    Le Mali est pour nous tous/toutes, nous devons, TOUS/TOUTES, chercher des solutions idoines à nos problèmes au lieu d’attendre que ça vienne toujours du haut.

    Le problème de Kidal est un des plus saillants mais la réconciliation concerne tout le Mali, car le tissu social, aux niveaux national, régional et local, est affecté et l’impact de la crise (sur le vivre ensemble, …) et les amalgames induits ont affecté tout le Mali.

    Il faut, donc, travailler sur la cohésion sociale, la cohésion nationale, l’unité, cultiver la paix partout au Mali et ré-apprendre ou renforcer le vivre ensemble même si la solidarité et la force des liens ancestraux ont aidé à maintenir certains liens sociaux.

    Appliquons l’accord de Bamako, pour la paix et la réconciliation au Mali, sensibilisons partout sur cet accord et sa mise en œuvre, en particulier à travers la mise en place du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) , du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination via les patrouilles mixtes) et des autorités intérimaires, et faisons-le respecter strictement, franchement et sans complaisance par tous les acteurs, en particulier ceux qui l’ont signé (toutes les parties prenantes, la médiation et les partenaires) et on résoudra le PROBLÈME DE KIDAL

    D’où ma contribution que je conseille de lire ou relire. Elle est intitulée “Accord de Bamako : Comment garantir son respect et l’engagement des parties prenantes ?”

    A propos de cette contribution, j’avais écrit il y a plus d’un an, le 21 SEPTEMBRE 2015, une lettre ouverte en ligne, adressée au Président, Ibrahim Boubacar Keïta, aux Maliens et aux Partenaires, pour proposer une approche pour répondre à cette question.

    Engageons-nous, honnêtement, franchement et sans complaisance, acceptons le partage de responsabilités (en particulier à Kidal) et mettons, TOUS/TOUTES, rapidement, en œuvre, cet accord.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

  3. Il parait que les écoles ouvrent à Kidal après 2 ans …(source jeune Afrique)…Pourquoi n’en parle t-on pas ..

  4. En tout cas, les Gatia ne doit céder que si les bandits de kidal, signent avec lui un contrat inviolable, ferme et définitif. Un accord dont la violation d’un seul des articles, donnerait au Gatia, le droit de revenir sur sa position précédente. Il faut que les choses soient claires dès le départ. Il est sûr et certain que dès la signature d’accords entre Gatia et C.M.A, celle-ci sera tenté de recourir à en réarmement effréné pour prévenir un nouveau regain de tensions, si elle ne le provoque pas dans la perspective de se venger du siège que leur a imposé le Gatia. Avec ces gens-là, la plus grande prudence est recommandée.

Comments are closed.