Quelques jours après la signature d’une convention de partenariat entre l’Office ivoirien des chargeurs (OIC) et la société Ebemi-SA, le Président du Conseil malien des transporteurs routiers (Cmtr), dans une interview, nous explique les tenants et aboutissants de ladite convention. En clair, Youssouf Traoré se prononce, entre autres, sur les avantages du Tracking pour les transporteurs maliens, les commerçants et les chargeurs ; l’apport de la géolocalisation pour un pays continental comme le Mali. Lisez !
Le Prétoire : Vous venez de participer, à Abidjan, à la signature d’une convention de partenariat entre l’Office ivoirien des chargeurs et Ebemi-SA. Quelles sont vos impressions ?
Youssouf Traoré : Je me réjouis beaucoup de la signature de cette convention qui était attendue par les transporteurs. Car c’est un pas qui vient d’être franchi en matière de fluidité et de sécurité dans la circulation sur le corridor Abidjan-Bamako.
Ebemi-SA, nous informe-t-on, est une société qui appartient au consortium Ccim-CMC et Cmtr. Comment ce montage juridique a été fait et que vise réellement cette société ?
C’est une convention de concession que les trois structures ont signé avec l’Etat du Mali. Il faut reconnaître que l’Etat n’a ménagé aucun effort pour que cette convention soit effective, compte tenu du rôle régalien que les trois structures jouent dans l’économie nationale. Le capital financier de la société a été dégagé lors d’une rencontre des trois entités consulaires. Le Cmtr est l’actionnaire majoritaire au regard de son rôle prépondérant en matière de transport routier.
Quel est l’avantage du Tracking pour les transporteurs maliens, les commerçants et les chargeurs ?
Je dois vous dire que le Tracking favorise d’abord la fluidité de la circulation des camions sur le corridor. Il entraîne aussi la réduction de la durée du voyage. Ce qui permet aux camions d’atteindre le nombre de voyages souhaité. Cela est à l’avantage des opérateurs concernés dont les intérêts sont liés.
Qu’est-ce que la géolocalisation peut apporter à un pays continental comme le Mali ?
La géolocalisation, pour un pays comme le Mali, très éloigné des ports de transit, permet aux opérateurs économiques d’être en contact, en temps réel, avec leurs camions et leurs marchandises.
Qu’est-ce que vous attendez réellement des autorités ?
Nous attendons d’elles qu’elles nous accompagnent et qu’elles nous assistent pour appliquer intégralement les textes nationaux et communautaires en matière de contrôle routier et de sécurité.
Quelles sont vos ambitions dans le futur ?
Nous en avons essentiellement trois : l’implication des deux pays signataires de la convention (le Mali et la Côte d’Ivoire), pour réussir sa mise en œuvre ; l’extension d’une telle convention aux autres pays de l’Hinterland en vue d’harmoniser le système ; la réorganisation et l’équipement des transporteurs routiers.
Réalisée par Ibrahim M.GUEYE
