Le président du conseil d’administration par intérim de l’Agence pour l’Aménagement et la Gestion des Zones Industrielles, Youssouf Diakité, directeur exécutif de l’Association des Municipalités du Mali, estime que donner un nouvel élan à AZI-sa ne peut aller sans la prise de certaines décisions. Il éclaire sur l’élargissement des membres du conseil d’administration. Nous l’avons rencontré pour vous à l’occasion de la 2ème session extraordinaire du conseil d’administration de AZI sa.
Le pouce : Pourquoi cette session extraordinaire ?
Youssouf Diakité : « Le conseil d’administration extraordinaire d’aujourd’hui porte essentiellement sur deux points. Le premier point concerne l’examen des recommandations faites par l’inspection de l’Economie et des Finances à la suite d’un contrôle effectué au mois de mai. Le deuxième point porte sur l’examen d’un rapport de l’inspection des Domaines qui date de 2014 et qui est beaucoup plus ancien. C’est pour donner un nouvel élan à AZI-sa. Ce nouvel élan ne peut aller sans la prise de certaines décisions. Les deux structures que je viens de citer ci-dessus sont extrêmement très important dans le dispositif d’accompagnement non seulement de AZI- sa en tant que structure, mais également de toute société qui s’occupe de l’immobilier. AZI est une société anonyme mixte où l’Etat détient une grande part, y compris les collectivités, l’ordre des Géomètres, l’ordre des ingénieurs conseils, la Cambre d’Industrie et de Commerce du Mali. Nous sommes là ce matin pour donner de nouvelles orientations à la gestion et à l’administration de AZI- sa à travers ces deux rapports ».
Le Pouce : Qu’est ce qui explique de nouvelles arrivées au sein du conseil d’administration ?
Youssouf Diakité : «Nous avons décidé au niveau de l’assemblée générale des actionnaires, compte tenu des difficultés que traverse la structure, d’élargir la base des administrateurs. L’Etat n’était représenté que par deux administrateurs. C’est le département du commerce et de l’industrie à l’époque et le ministère de la promotion des investissements. On a dit qu’il faut élargir la base. C’est pourquoi, on a fait venir le ministère des Domaines, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, le ministère de l’Economie et des Finances, pour porter à cinq le nombre des représentants de l’Etat, afin que ces personnes qui sont des experts puissent épauler l’équipe du conseil d’administration et au-delà puissent intervenir auprès de leurs départements ministériels respectifs pour prendre en main tout dossier qui concerne AZI sa. C’est en fait une certaine stratégie pour améliorer l’administration et la gestion de AZI sa ».
Le Pouce : Qu’en est-il de la désignation du nouveau président du conseil d’administration de AZI-sa ?
Youssouf Diakité : « A ma connaissance, le conseil des ministres n’a pas encore nommé un PCA. Ils ont désigné des représentants. C’est le conseil qui va en fait, choisir le PCA. Les gens font la confusion. C’est le conseil qui va choisir en son sein le PCA. Le conseil des ministres peut désigner quelqu’un comme membre du conseil d’administration. Mais c’est le conseil qui décide avec souveraineté qui sera le PCA. ».
Entretien réalisé par Tiémoko Traoré