Youssouf Baba Cissé Directeur Général d’Afrimage : « Hisser très haut le cinéma africain… »

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L’union des cinéastes créateurs et entrepreneurs de l’audiovisuel en collaboration avec Afrimage a initié des séries d’activités pour redynamiser le secteur du cinéma en Afrique. A cette occasion le festival rencontre ciné de Bamako a été lancé depuis le 22 septembre. Plusieurs projections de films africains ont eu lieu sur les espaces publics de la capitale. Nous avons rencontré le coordinateur du projet Youssouf Baba Cissé, fils ainé du célèbre cinéaste malien Souleymane Cissé. Dans cette interview, il invite les chaines africaines à accorder plu de plages horaires aux produits du cinéma africain mais aussi demande le sponsoring des grandes entreprises pour rehausser le niveau du cinéma africain.

L’Enquêteur : Bonjour monsieur Cissé, veuillez-nous présenter Afrimage…

Youssouf Baba Cissé : la société Afrimage a été créée en 2010. Elle pour vocation la formation, la production et la communication dans le domaine cinématographique.

L’Enquêteur : Pourquoi avez-vous pris cette initiative ?

YBC : cette idée est venue après plusieurs constats. Nous avons compris que le cinéma africain est sur la voie de la disparition car il ne joue plus son rôle de communication et de sensibilisation. Ce qui était l’idée initiale des premiers acteurs des films africains. C’est pour cela que la société Afrimage s’est ralliée très vite à l’union des cinéastes créateurs et entrepreneurs de l’audiovisuel pour lancer ce festival dénommé « Rencontre ciné de Bamako » dont je suis le coordinateur.

L’Enquêteur : quels sont les objectifs visés par ce festival ?

YBC : l’objectif que nous visons dans cette démarche est de faire renaitre le cinéma africain, c’est-à-dire lui donner une certaine valeur. Au-delà de ça, c’est aussi de pousser les opérateurs économiques à utiliser les films africains pour vendre leurs produits et faire de la publicité au beau milieu des séries des longs et des courts métrages. En plus de tout cela, pousser nos télévisions à jouer régulièrement les cinémas typiquement africains. Comme vous le savez, de nos jours, rares sont les chaines nationales qui font passer les films africains après le journal de 20h.

L’Enquêteur : comment va donc se dérouler la rencontre ciné Bamako ?

YBC : cette rencontre va se dérouler de la sorte : déjà, nous avons lancé les contours du festival depuis le 22 septembre des projections publiques des films maliens étaient en cours dans les lieux publics de la capitale. Cette séquence devra prendre fin début du mois d’octobre. Ce programme, qui s’est tenu en prélude aux activités proprement dites, est comme un avant-goût du festival qui doit se dérouler du 7 au 10 décembre à Bamako.

L’Enquêteur : quel message voulez-vous lancer aux Maliens et aux Africains?

YBC : d’abord aux populations africaines francophones comme anglophones, c’est de s’intéresser aux films africains, car c’est là que nous avons notre culture, nos mœurs et les messages qui passent. Ces cinémas relatent les réalités africaines. Quant aux opérateurs économiques et hommes affaires, je les invite à accepter à cœur ouvert de sponsoriser le cinéma africain pour faciliter la tâche et la diffusion à la télévision. Je les invite à utiliser également les films africains pour faire passer leurs messages et leurs spots publicitaires car leur appui est indispensable pour la réussite de notre lutte qui est de hisser très haut le cinéma africain.

Alou Badra Doumbia

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