Yèrèdonbougou, 2ème partie : bientôt sur l’Ortm

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Dans l’entretien qui suit, le réalisateur Boubacar Sidibé nous donne plus de détails sur la deuxième partie de la série télévisée, Yèrèdonbougou. 

Le Reporteur Mag : La deuxième partie de la série télévisée, Yèrèdonbougou, passera bientôt sur l’Ortm. Quels sont les points critiques visés cette fois-ci ?

Boubacar Sidibé : Le premier objectif est de donner aux Africains et surtout, à un public trans-générationnel qui se réunit devant les postes téléviseurs en fin de journée, la possibilité de se voir à l’écran à travers une série attrayante et compréhensible. Le deuxième objectif est de divertir les téléspectateurs, tout en leur parlant de sujets sérieux tels que la santé de la reproduction, l’importance du cousinage à plaisanterie, la tolérance dans les religions, la vie de couple, de meilleurs avenirs pour les enfants, la polygamie, l’excision, le Sida, le respect de nos valeurs sociétales et de nos coutumes. Et en troisième point, il s’agit de donner à réfléchir sur des aspects de la société malienne.

Quel est le concept de cette série télévisée tant attendue par les téléspectateurs ?

‘’Yèrèdon Bougou’’ ou ‘’Le village de mes ancêtres’’ est une série télévisée d’un nouveau genre, entièrement interprétée par des comédiens maliens, qui décrit, de manière réaliste, l’univers et la vie des Maliens. Les intrigues et les sous-intrigues, inspirées par la vie quotidienne, vont être solides et réalistes dans les histoires qui mettent en scène un chef de village et ses habitants, un maître coranique et ses talibés, un commandant, un instituteur d’école et beaucoup d’autres personnages. Le principal décor est le ‘’Village de Yèrèdonbougou’’ où vivent et se croisent les personnages de cette fiction. L’interconnexion entre les habitants de ce village va nous permettre de vivre des situations en décors naturels dans le ‘’Village’ ou dans la ville de Bamako. Il s’agit donc, à travers cette comédie, pour les téléspectateurs de découvrir et de comprendre une mosaïque de valeurs maliennes et universelles où se retrouvent l’amour, la haine, la passion, la tendresse, la solidarité, la méchanceté, la bonté… ‘’Yèrèdonbougou’’ ou ‘’Le Village de mes ancêtres’’ nous permettra de vivre certaines réalités de la famille et de la société africaine, dans sa diversité.

Dans quel univers, vous nous projetterez cette fois-ci ?

‘’Yèrèdonbougou’’ ou ‘’Le Village de mes ancêtres’’ est une série qui décrit, de manière caricaturale, l’univers et la vie d’un groupe de femmes et d’hommes installés dans le village de ‘’Yèrèdonbougou’’. Elle donne le point de vue de «l’intérieur» des personnages de la série, à travers des histoires comportant de vrais enjeux dramatiques, mais aussi au travers de leurs rêves, de leurs préoccupations et de leurs soucis quotidiens. Ainsi, les difficultés de la vie, la recherche du bonheur et du bien-être matériel poussent certains personnages à occuper des situations critiques ou comiques. La vie en société des hommes et des femmes dans un village où la tradition, l’Islam et les acteurs de l’administration entraînent des situations de conflit qui seront judicieusement exploitées. Un autre pivot de la série concerne le goût du risque, la tricherie, la corruption, l’amour, la jalousie, la passion et la méchanceté entre certains personnages de cette série. Il est intéressant qu’ils soient de véritables rebondissements au fil des épisodes.

Avons-nous de nouveaux acteurs ou est-ce une continuité avec les mêmes personnages de la première partie ?

Il y a visiblement une continuité avec les acteurs de la première partie de la série, mais également de nouveaux s’illustrent. Il ne saurait y être autrement pour une meilleure compréhension de retour sur le passé. Il est parfois nécessaire (Flash back) et surtout à la fin de la première partie de ‘’Yèrèdonbougou’’ de voir que certaines situations étaient restées suspendues et avaient nécessairement besoin d’une suite. L’introduction de nouveaux thèmes, comme la santé de la reproduction, le Sida (…), font appel à de nouveaux acteurs, comme Adam, la Nièce de Dioba, une jeune fille de 22 ans, spécialiste en santé de la reproduction dans un centre de santé communautaire. Elle échange avec une patiente sur les avantages des méthodes contraceptives pour son confort, mais aussi celui de son conjoint et pour le bien-être de toute sa famille et bien d’autres encore.

Propos recueillis par Gabriel TIENOU

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